Entre les magazines qui montrent des femmes retouchées au corps parfait et le principe qu’il faut s’accepter comme on est, pas toujours facile de s’y retrouver pour les petites filles. Dans un conte de fées des temps modernes, Pénélope exploite le thème d’une manière rigolote et poétique.

L’héroïne de cette histoire est un hybride entre la belle et la bête : elle a de jolis yeux, de beaux cheveux, une personnalité attachante, mais une malédiction lancée sur sa famille l’a fait naître avec un ridicule groin de cochon. Elle vit en recluse, carbure à l’imaginaire et un peu comme la Fiona de Shrek, elle doit trouver l’amour pour lever le sort… Ce qui pousse sa mère ultracontrôlante à l’assujettir depuis ses 18 ans à une multitude de blind dates d’où les hommes repartent toujours en hurlant d’effroi.

Jusqu’au jour où un mystérieux prétendant (lire : prince charmant) lui donne envie d’aller voir ce qui se trame dans le monde extérieur. Le réalisateur recrue Mark Palansky a misé ici sur une approche teintée de fantaisie, appuyé par des décors et des costumes somptueux. Les personnages, qui épousent presque tous un stéréotype de conte de fées, naviguent sans trop de mal dans un univers pas toujours cohérent, qui étire sans se poser de questions les limites du réalisme. Un chouette petit film.

EXTRAS * Un court documentaire sur la production, où l’on entend entre autres Reese Witherspoon, qui coiffe ici le chapeau de productrice.

***                                                                                                                                          Pénélope
Comédie sentimentale de Mark Palansky
Avec Christina Ricci, James McAvoy et Reese Witherspoon