L'année est encore jeune, mais il va falloir se lever de bonne heure-  voire ne pas se coucher du tout - pour dénicher un film plus minable que Miss mars (v.f. de Miss March), fruit des cogitations de deux jeunes réalisateurs acteurs (Zach Cregger et Trevor Moo­re) promis à un bel avenir dans le cinéma s'ils s'en tiennent loin.

Cette comédie pour lobotomisés reprend un thème cher à la comédie américaine des dernières années, soit la perte de la virginité chez le collégien. En l'occurrence Eugene (Cregger), un jeune hom-me qui, le soir de coucher pour la première fois avec sa copine, fait une vilaine chute dans un escalier.

Navet bien mûr

Après quatre ans dans le coma, Eugene décidera devant l'insistance de son libidineux de meilleur ami de retrouver son amour de collège, devenue mannequin pour Playboy. Le chemin menant au célèbre manoir du même nom sera propice à de mémorables rencontres pour le duo, tel un grossier chanteur de rap baptisé Horsedick (!) et deux lesbiennes en chaleur. Ça donne une idée du ton gaillard de ce beau gros navet bien mûr, qui vous assène en finale une de ces morales à la con, histoire de se dédouaner de toutes ses inepties servies à la tonne.

Les aventures de ces deux hurluberlus dépassent l'entendement. En matière de vulgarité et de scatologie, on a rarement vu pire ces dernières années, même dans les comédies de Judd Apatow.

Si Hugh Hefner (qui fait une ridicule apparition dans son propre rôle) espérait que ce film rapporte une bonne publicité à Playboy, c'est complètement raté. En cela, Miss mars est le symbole parfait d'un empire ne sachant plus à quel «sein» se vouer pour éviter la déchéance.

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Genre : comédie

Réalisateurs : Zach Cregger

et Trevor Moore

Acteurs : Zach Cregger, Trevor Moore, Raquel Alessi, Molly Stanton, Alexis Rabben, Eve Mauro et Hugh Hefner

Salles : Cinéplex Sainte-Foy, Cinéplex Beauport et Lido

Classement : 13 ans (érotisme et langage vulgaire)

Durée : 1h30

On aime : rien, rien, rien

On n'aime pas : tout, mais particulièrement la surdose de vulgarité et de gags scatologiques