Angoisse mondiale, morale familiale et profusion de gadgets : le quatrième volet de la série Spy Kids est un généreux cocktail de divertissement pour jeune public et adultes accompagnateurs. Et comme si les lunettes 3D n’apportaient pas assez de stimulation, cette production de Robert Rodriguez ressuscite même l’odorama, 30 ans après Polyester de John Waters.

Une carte munie de cases à gratter est donc remise à chaque spectateur, qui doit faire « scratch and sniff » quand un numéro clignote à l’écran. Une déception, puisque la technique n’est pas vraiment au point : les odeurs de pet, de bonbons et autres arômes qui font rire les gamins sont difficiles à percevoir.

Quant au fil conducteur de cette aventure, c’est-à-dire l’incroyable mission d’une espionne en congé de maternité divisée entre ses devoirs familiaux et l’urgence de sauver la planète, on y retrouve tout ce qu’il faut pour séduire, divertir et faire rire les plus jeunes.

Ma belle-mère est une espionne

Marissa Wilson (Jessica Alba), espionne à la retraite depuis qu’elle a accouché de sa fille, est mandatée de vaincre des malfaiteurs qui veulent déposséder l’humanité du temps et ainsi provoquer la fin du monde. Le hic, c’est que Wilbur, son nouveau mari reporter (Joel McHale), et les deux enfants de ce dernier, Rebecca et Cecil (Rowan Blanchard et Mason Cooks), ne savent rien de la carrière héroïque de Marissa au sein de l’OSS – et la croient designer d’intérieur.

Mais quand la menace pèse fortement sur le destin de la planète, Marissa sort de sa retraite familiale et entraîne, bien malgré elle, sa bambine de 1 an et ses deux gamins adoptifs dans de rocambolesques péripéties destinées à vaincre le vilain Timekeeper. Guidés par un chien parlant – qui prend la voix de Ricky Gervais – et par l’espionne Carmen Cortez (Alexa Vega, qui était des Spy Kids précédents), ces derniers sont initiés aux rudiments de l’espionnage, et s’avèrent très doués.

Succession de cascades, de coups pendables qui deviennent tactiques pour déjouer l’ennemi et d’autres effets spéciaux (qui, bien franchement, ne justifient pas l’utilisation de la technique 3D), Spy Kids 4 : All the Time in the World séduit le jeune public tout en jouant à fond la carte des bonnes valeurs familiales.

Inspiré par la paranoïa quant à la fin du calendrier Maya, ce produit grand public se laisse consommer comme un pop-corn format familial.

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Spy Kids 4 : All the Time in the World
** 1/2
Comédie de science-fiction avec Jessica Alba, Jeremy Piven, Rowan Blanchard et Mason Cooks.