C'est la première percée québécoise de l'année. Avec des recettes de 260 914 $, le film Borderline a été le deuxième film le plus populaire en salle le week-end dernier. «On est bien contents d'être à un poil de la première place», se félicite le producteur de chez Max Films, Roger Frappier.

Moins de 4000 $ séparent les recettes de Borderline de celles du film le plus populaire du week-end, Fool's Gold (264 307 $) un gros canon américain descendu par la critique. «On est effectivement très contents, on est sensiblement en même position qu'un film américain. C'est vraiment formidable», se réjouit Roger Frappier.

Sorti sur 42 écrans au Québec, Borderline est aussi le film qui a réalisé la meilleure rentabilité par écran (6212 $) parmi les films à l'affiche dans la province. Signe, pour le producteur, que le public comme la critique québécoise apprécient l'adaptation au grand écran des romans de Marie-Sissi Labrèche.

«Cela fait longtemps que je n'ai pas vu un tel momentum pour un film. Toutes les critiques étaient exceptionnelles, les gens sortent satisfaits du film. On est très contents», affirme Roger Frappier.

Lyne Charlebois, la réalisatrice de Borderline, s'est dite surprise et heureuse de la performance de son premier long métrage. «Je n'avais jamais pensé à cet aspect-là (le box-office, NDLR). Je n'étais pas à l'affût des chiffres, mais c'est sûr, c'est extraordinaire, affirme-t-elle. C'est le fun d'avoir une réception enthousiaste des médias et une estime du public.»

Borderline va-t-il poursuivre sur sa lancée? Roger Frappier refuse de faire des projections: «Il ne faut jamais trop avoir confiance», dit-il. Chose certaine, une bonne performance en salle de Borderline pourrait aider les ventes du film à l'étranger.

Borderline sera soumis à la sélection du festival de Cannes, mais, précise prudemment le producteur, «les choix des directeurs des festivals sont impénétrables. Et ce n'est pas parce qu'un film n'est pas sélectionné qu'il n'est pas bon».

Max Films sera présent sur la Croisette pour le marché du film, avec Borderline, mais aussi Un été sans point ni coup sûr de Francis Leclerc.