Philippe Falardeau travaille actuellement sur deux nouveaux projets de long métrage, Latino del Norte et Bashir Lazhar. Ces deux projets se tournent vers des sujets plus «sociaux» que les premiers longs métrages du réalisateur (La moitié gauche du frigo, Congorama): l’exil politique et le destin des réfugiés.

«Pour moi c’est important de revernir dans mes deux prochains projets vers des sujets plus sociaux», dit le réalisateur, contacté par La Presse. Latino del Norte est inspiré par la vie de Jacques Cossette-Trudel, avec qui Philippe Falardeau travaille actuellement.
 
«Ce bonhomme-là a une histoire assez touchante à raconter: son exil, à 22 ans, à Cuba, après l’incident de James Cross; la perte d’identité, la remise en question, et c’est pour cela que j’ai accepté de le faire», explique-t-il.

«Le canevas est très politique mais il n’est pas politique juste sur le plan québécois. Il est politique sur le plan international, juge Philippe Falardeau. Je trouve le canevas extrêmement intéressant, mais ultimement c’est vraiment un film sur comment un gars de 22 ans a vécu son exil.»

Philippe Falardeau planche également sur l’adaptation pour le grand écran de Bashir Lazhar, la pièce d’Évelyne de la Chenelière. «C’est l’histoire d’un immigrant algérien qui devient remplaçant dans une classe d’école pour les élèves de sixième année. Au fur et à mesure de l’histoire, on apprend son drame personnel de réfugié», explique le réalisateur.

Les deux projets sont encore en développement. Latino del Norte sera produit par Chantale Bujold, de Bujold Communications, et Bashir Lazhar par micro_scope. La boîte montréalaise a produit Congorama, mais aussi C’est pas moi je le jure, le prochain long du réalisateur, actuellement en post-production.