Avec 350 films au programme, les Rendez-vous du cinéma québécois (RVCQ) se préparent à leur plus important festival, en dépit d’un contexte économique difficile. «C’est le paradoxe qu’on vit chaque année, dit le président des RVCQ, Pierre Even: on a de plus en plus d’événements, et chaque année, c’est de plus en plus difficile.»

Toujours en expansion, donc, les RVCQ convient les cinéphiles québécois à de nombreuses manifestations entre le 18 et le 28 février. Du côté des longs métrages québécois, les RVCQ revisitent les succès de l’année 2008 (Cruising Bar, Babine, La ligne brisée) ainsi que les films plus confidentiels (Un capitalisme sentimental).

La «nouvelle vague» québécoise est aussi à l’honneur avec Demain, de Maxime Giroux, Derrière moi, de Rafaël Ouellet, Elle veut le chaos, de Denis Côté ou Le déserteur de Simon Lavoie. Les RVCQ présenteront aussi en primeur le nouveau film de Denis Côté, Carcasses, ainsi qu’À trois, Marie s’en va, d’Anne-Marie Ngô.

Les documentaires ne seront pas en reste, puisque les RVCQ reviennent, entres autres, sur La mémoire des anges, de Luc Bourdon, RIP: A Remix Manifesto, de Breitt Gaylor, ou Le magicien de Kaboul, de Philippe Baylaucq.

En primeur, Terre d’asile, de Karen Cho, ou un film consacré à la compagnie de Robert Lepage, Ex Machina en Russie, l’inaccessible étoile, de Jocelyn Langlois.

La sélection de courts métrages est là aussi particulièrement imposante: 96 courts, dont 36 primeurs. L’occasion de découvrir Infant, de David Uloth, La nuit des tortues, de Huy D. Huynh, Poupée, de Sandra Coppola, Ninjélection, de Jimmy Larouche, ou La jeune fille et le meurtrier, d’Ann Larson.

Entre les projections, les RVCQ ne font pas l’impasse sur les 5 à 7 organisés tous les soirs à la Cinémathèque québécoise, sur des thèmes aussi divers et variés que «Les stars de l’underground» (le 20 février), «Un écran trop blanc pour un Québec métissé?» (le 21 février) ou encore «Fiction au féminin: c’est quoi le problème?» (le 26 février).

Les festivités se poursuivront tard dans la nuit également avec des soirées thématiques dont la plus intrigante, est, avouons-le, celle consacrée au «Cabaret Sexxx» avec la reine du fétichisme Bianca Beauchamp (le 20 février). Aussi, les gars du Sportnographe commenteront la partie entre les Canadiens et les Canucks, (le 24 février).

Enfin, les leçons de cinéma sont aussi de retour, pour une rencontre en tandem avec le réalisateur mexicain Arturo Ripstein et sa conjointe, Paz Alicia Garciadiego (le 21 février), une leçon de musique avec Jean-Michel Bernard (le 22 février), une leçon de scénario avec Bernard Émond (le 25 février) et surtout une leçon de production avec l’une des plus imposantes figures du cinéma indépendant américain, Christine Vachon (le 28 février).

La vigueur des RVCQ 2009 ne doit toutefois pas faire oublier, selon Pierre Even, les incertitudes qui pèsent encore sur leur avenir. «Il va falloir se poser encore des questions pour l’année prochaine. On s’est arrangés cette année pour que la perte de commanditaires n’ait pas d’impact sur la programmation, mais on ne va pas pouvoir traîner ce problème sur cinq ans», souligne-t-il.

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Les 27es Rendez-vous du cinéma québécois, du 18 au 28 février. Infos: www.rvcq.com