Antoine Bertrand incarne le meilleur ami et avocat de Starbuck. Père monoparental, il est chargé de représenter David Wosniak et de protéger son anonymat de donneur.

« Mon personnage est brûlé et cynique. Il y a une réplique qui le résume très bien dans le film, quand David lui dit « C’est impossible d’être le père de 533 enfants », il répond « C’est impossible d’être le père de quatre enfants ! ». Je n’avais jamais joué dans ce registre-là, et ce qui est beau chez l’avocat, c’est qu’il accuse ses enfants de lui avoir tout pris. Mais quand il trouve une petite banderole lui souhaitant « Bonne chance papa » dans sa serviette au tribunal, il trouve la force de foncer dans ce procès. C’est ce qui génial dans la paternité, une journée tu veux étriper tes enfants et le lendemain tu veux tout faire pour les défendre », explique Antoine Bertrand.

Le comédien n’a pas désiré se prononcer quand à son désir de devenir père mais avoue avoir un sens de la famille exacerbé.

« Je peux juste vous dire que c’est encore ma mère qui ouvre mes enveloppes ! , s’amuse-t-il. Au Québec on est tricoté serré, comme dans la famille Wosniak. Quand j’ai lu le scénario, c’est la comédie qui ressortait, mais quand j’ai vu le film, j’ai trouvé que c’était très inattendu car j’ai eu au moins trois ou quatre mottons : Ça fait du bien de voir des pères prendre leurs responsabilités », ajoute-t-il.

En découvrant ses deux scènes d’audition, Antoine Bertrand a tout de suite su qu’il voulait participer à Starbuck.

« Je me suis présenté en robe de chambre avec une barbe de quatre jours et une tasse de café. Je voulais montrer quelque chose de différent. Ce film me parlait et Ken savait exactement ce qu’il voulait. L’idée de départ est incroyable, mais transcender le flash n’est pas donné à tout le monde. Martin et Ken y sont arrivés ! », croit-il.

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