Jason Schwartzman fait partie d'une dynastie cinématographique. Sa mère, l'actrice Talia Shire, est née Coppola. Il est donc le neveu de Francis Ford, le cousin de Nicolas (Cage) et de Sofia. Et ce n'est que la pointe de son arbre cinémato-généalogique. Pourtant, il n'avait jamais cru faire un jour carrière dans le septième art... avant que Wes Anderson, qu'il appelle son mentor, le prenne sous son aile alors qu'il avait 17 ans et le dirige dans Rushmore.

«Je n'avais pas vu beaucoup de films à l'époque. Il m'a dressé des listes et j'ai découvert le cinéma», explique celui dont la mère «est extrêmement critique envers Hollywood». «Nous n'allions jamais sur les plateaux de tournage avec elle et elle ne nous parlait pas de ce qu'elle faisait. Je me souviens aussi qu'à l'endroit où je me faisais couper les cheveux, le coiffeur avait collé autour du miroir les portraits de plusieurs enfants-acteurs. Je regardais ça et je me disais que ce n'était pas moi. Ces jeunes dégageaient une confiance que je n'avais pas.»

Il s'identifiait plus au monde de la musique, «parce que ça me semblait plus artisanal et qu'il était possible de la créer et de la consommer à la maison», poursuit celui qui écrit, compose et interprète. Il était du groupe Phantom Planet avant de créer le projet indie Coconut Records, où il se produit en solo - en compagnie, parfois, d'invités tels son frère Robert ou les actrices Zooey Deschanel et Kirsten Dunst.

La musique est donc sa passion. Le jeu aussi, quand il en vaut la chandelle. C'est toujours le cas lorsque l'appel vient de Wes Anderson. «Je comprends son humour, sa sensibilité. Je suis bien dans son univers.» Qu'il a visité régulièrement: outre Rushmore, il a été dans trois courts métrages signés par le cinéaste de même que dans The Darjeeling Limited, Fantastic Mr. Fox, Moonrise Kingdom, et on le verra très prochainement dans The Grand Budapest Hotel.

Un bonheur à chaque fois, pas seulement pour lui.