Avec 683 360 et 602 530 entrées en salle, De père en flic 2 et Bon Cop, Bad Cop 2 arrivent aux premier et troisième rangs, en matière d'assistance, de l'ensemble des films (incluant les films américains) projetés au Québec en 2017. Mais à Montréal, ces deux longs métrages, comme l'ensemble des films québécois, ont été beaucoup moins populaires, indique un rapport de l'Observatoire de la culture et des communications du Québec. Résumé.

De père en flic 2: 1er dans 13 régions sur 16

Le Québec compte 16 régions administratives. Dans 13 d'entre elles, De père en flic 2 arrive en première position en matière d'assistance parmi l'ensemble des films projetés. À Laval, le film d'Émile Gaudreault arrive cependant en 8e place, alors qu'il se retrouve en 30e position à Montréal. Dans ces deux régions, le long métrage Bon Cop, Bad Cop 2 d'Alain Desrochers devance De père en flic 2. Il est 4e à Laval et 17e à Montréal. En Outaouais, Bon Cop, Bad Cop 2 arrive au 1er rang du palmarès, juste devant De père en flic 2.

Le palmarès à Montréal

En ordre décroissant d'assistance, le palmarès montréalais est le suivant: 

- La belle et la bête

Star Wars - Les derniers Jedi

Wonder Woman

Les gardiens de la galaxie vol. 2

Spider-Man - Les retrouvailles

Logan

Détestable moi 3

Thor - Ragnarok

Blade Runner 2049

Ça

Le palmarès québécois à Montréal

En ordre décroissant d'assistance, voici les 10 films québécois les plus populaires à Montréal:

Bon Cop, Bad Cop 2 (17e rang, 80 202 entrées)

De père en flic 2 (30e rang, 53 344 entrées)

Ballerina (36e rang, 42 161 entrées)

Les rois mongols (78e rang, 16 206 entrées)

Un sac de billes (87e rang, 14 659 entrées)

C'est le coeur qui meurt en dernier (88e rang, 14 386 entrées)

Le problème d'infiltration (93e rang, 13 794 entrées)

Pieds nus dans l'aube (96e rang, 13 444 entrées)

Votez Bougon (98e rang, 13 118 entrées)

Nelly (104e rang, 12 062 entrées)

L'analyse de Denise Robert

Invitée à commenter ces données, la productrice de De père en flic 2, Denise Robert, se félicite des résultats pour l'ensemble du Québec. Pour Montréal, elle n'exprime pas de déception, mais estime plutôt que deux données fondamentales doivent être retenues: le cinéma québécois fonctionne mieux en région et son film est sorti en juillet. «Le cinéma le plus actif à Montréal est, je pense, celui de la Banque Scotia, où jouent toutes ces grosses productions américaines. À Montréal, il n'y a pas tant de salles pour le cinéma québécois. Ça ne veut pas dire qu'on y a boudé De père en flic 2. Et à Montréal, en juillet, le mois où nous avons sorti notre film, la fréquentation des salles de cinéma, comme celle des théâtres, est très basse. Les gens vont dans les festivals qui sont gratuits. À cela s'ajoutent la congestion routière et les travaux.» Quant au fait que Bon Cop, Bad Cop 2 ait battu De père en flic 2 à Montréal, elle l'associe au fait que le film d'Alain Desrochers est sorti en mai, et qu'il est sorti en français comme en anglais. «Une grosse différence», dit-elle.

La meilleure année depuis 2005

Si le cinéma québécois peine à se faire voir à Montréal, il n'en demeure pas moins qu'il a connu une excellente année 2017, tant en matière de revenus que d'assistance. Dans l'ensemble, les films québécois représentent 13,3 % des entrées en salle en 2017, le meilleur score depuis 2005. Ce résultat est beaucoup attribuable aux films d'Émile Gaudreault et d'Alain Desrochers ainsi qu'à la coproduction Québec-France Ballerina (218 546 entrées), à Junior majeur (204 660 entrées) et à Votez Bougon (135 999 entrées). Tous ces films ont fait plus de 1 million de dollars au box-office. À noter que De père en flic 2 et Bon Cop, Bad Cop 2 arrivent, sur le plan des revenus au box-office, aux troisième et quatrième rangs. La belle et la bête et Star Wars - Les derniers Jedi les devancent en matière de revenus, notamment parce qu'ils proposaient des versions 3D ou IMAX.

Le 3D en baisse

Parlant du 3D, il est en net recul au Québec en 2017 selon le rapport de l'Observatoire. Les films en 3D ont en effet obtenu 17,1 % des parts d'assistance en 2017. C'est la moins bonne performance depuis 2011. En 2013, cette part de marché était de 23,7 %. Enfin, notons que pour l'ensemble des films, l'année 2017 se termine avec une hausse de 5 %, tant en revenus qu'en assistance, par rapport à 2016. Mais ce résultat, du moins en ce qui concerne l'assistance (19,5 millions de spectateurs), vient au 3e rang des pires résultats des 25 dernières années, après 2014 (18,9 millions d'entrées) et 2016 (18,7 millions d'entrées).

Photo François Roy, La Presse

La productrice Denise Robert