Denys Arcand a annoncé jeudi matin que le titre de son nouveau film ne sera plus Le triomphe de l'argent, tel qu'annoncé depuis des mois, mais bien La chute de l'empire américain.

«En voyant le montage des images, je trouvais que mon ancien titre ne correspondait plus à ce que j'avais tourné. Ce que je voyais était plus touchant et plus tendre», a-t-il dit au micro de Paul Arcand.

Le réalisateur a expliqué que le Québec est directement touché par la longue agonie du géant américain. «C'est fondamental pour nous. Et mon travail est de décrire le temps dans lequel je vis.»

Le film, qui met en vedette Alexandre Landry, Maripier Morin et Louis Morissette, prendra l'affiche le 28 juin.

La chute de l'empire américain raconte l'histoire de Pierre-Paul Daoust, célibataire et solitaire, qui détient un doctorat en philosophie de McGill. En allant livrer un colis dans une pseudo-boutique de vêtements pour femmes, il tombe sur une scène de vol à main armée qui a mal tourné : deux morts. Il se retrouve devant deux sacs de sport remplis de billets de banque. Il est alors confronté à un dilemme: partir avec les sacs d'argent ou pas?

«Je fais des films en essayant, à ma façon, d'obéir à la consigne séculaire: tendre un miroir à la vie et au temps. Même dans les coins les plus reculés de notre planète, nous sommes tous des sujets de l'empire américain. Cet empire se meurt et ses convulsions nous touchent brutalement. Ceux qui mettent tous leurs espoirs dans le départ de Trump, oublient qu'après Caligula est venu Néron, et trois siècles d'inexorable désintégration», a écrit le réalisateur dans un communiqué annonçant la sortie de la «pré-bande-annonce» de son nouveau film.

«Nous, au Canada, vivons confortablement sous le parapluie de la »pax americana«, mais la pourriture morale de l'empire commence à nous infecter. L'omnipuissance de l'argent en est un des symptômes. Trouverons-nous des antibiotiques assez puissants pour combattre cette gangrène?»

- Avec La Presse canadienne