Le niveau de production de longs métrages au Québec se maintient depuis les dernières années, mais les plateformes changent, et les bons vieux clubs vidéo disparaissent petit à petit du paysage.

C'est ce que révèle notamment le tome 2 du rapport de l'Observatoire de la culture et des communications, de l'Institut de la statistique du Québec, sur l'industrie du film et de la production télévisuelle indépendante, publié mercredi.

On y apprend que 114 longs métrages ont été produits en 2016, comparativement à 118 en 2015 et à 115 en 2014. En 2016, 29 films avaient comme premier marché les salles de cinéma, un nombre en baisse par rapport à 2015 (33 films) et inférieur à la moyenne des cinq dernières années (31).

Des 114 longs métrages produits en 2016, on compte 56 documentaires, 55 fictions, deux films d'animation et un docufiction, destinés soit à une exploitation en salle, soit à la télévision ou encore à des circuits parallèles.

Le nombre de longs métrages produits pour d'«autres marchés» que les salles de cinéma - festivals, salles non traditionnelles et plateformes de téléchargement - a par ailleurs connu d'importantes fluctuations au cours des dernières années, passant d'un en 2001 à 51 en 2006, pour ensuite redescendre à 23 en 2010 et remonter autour de 50 depuis 2012, note l'Observatoire. En 2016, près de la moitié de tous les longs métrages produits s'inscrivaient sous l'enseigne «autres marchés».

On note aussi que le nombre de commerces dont l'activité principale est la vente ou la location de matériel vidéo continue sa baisse amorcée en 2007: le nombre de ces «clubs vidéo» au Québec a ainsi chuté de 17,5 pour cent de 2015 à 2016, et de 40 pour cent depuis 2008.

L'Observatoire de la culture et des communications avait publié en juin le tome 1 de son rapport, consacré cette fois à l'exploitation des films dans les cinémas.