Grâce à l'initiative de la productrice Denise Robert de Cinémaginaire, le 7art a fait un coucou jeunesse au 375anniversaire de Montréal avec des courts métrages réalisés par des jeunes de moins de 24 ans.

Intitulé 375 Jeunesse on tourne, ce concours permet à 13 finalistes (sur quelque 150 inscriptions) de voir leurs films présentés durant un mois dans des salles de la chaîne Cinéplex Odéon.

Un jury, où siégeaient les comédiens Antoine Olivier Pilon et Marianne Fortier, a aussi désigné un gagnant, Édouard Godbout-Corriveau. Ce dernier remporte un stage chez Cinémaginaire et un voyage au prochain Festival de Cannes où son film sera projeté dans le cadre de l'événement Talent Tout Court de Téléfilm Canada.

LaPresse présente ces 13 cinéastes en herbe et leur vision de Montréal.

Sébastien Jean-Dubé

Gaspé, 22 ans

Son film: La visite

Scénario: «Dans le film, je suis un gars qui arrive de la Gaspésie et à qui on fait visiter la ville.» Comme plusieurs de ses collègues, le jeune homme a filmé le métro, les BIXI et plusieurs attraits touristiques de la ville.

Pourquoi le cinéma? «Je suis passionné. J'ai fait mon premier court métrage à 13 ans. Je fais aussi de l'acting. Je suis dans une agence. Le cinéma nous permet de nous libérer en embarquant dans un monde différent.»

Jade Dulude

Saint-Jérôme, 17 ans

Son film: Montréal, Qc

Scénario: «Avec un montage d'images et de musique, j'ai fait ce petit film pour que les gens se mettent dans l'ambiance de la ville.»

Pourquoi le cinéma? «Je veux aller en cinéma et devenir directrice photo. C'est pour cette raison que je me suis concentrée sur les images dans mon film.» Elle a déjà remporté un concours, Festifilm, s'adressant aux élèves de niveau secondaire.

Jérémie Jeannotte

Saint-Zotique, 22 ans

Son film: 375

Scénario: «J'ai filmé tous les attraits touristiques, culturels et sportifs qui résument Montréal pour en faire une vidéo dynamique et rythmée. Les séquences sont extrêmement rapides.» Le film se termine sur un beau plan aérien de la ville.

Pourquoi le cinéma? «J'ai déjà ma propre compagnie de films. J'étudie également à l'UQAM pour devenir professeur de cinéma.»

Arthur Beauchet

Angers (France), 18 ans

Son film: Oh! Toi, Montréal

Scénario: «Mon histoire est celle d'une personne qui essaie d'écrire un poème sur Montréal et n'y arrive pas», dit le jeune homme qui étudie à l'Université Concordia depuis deux ans. À la projection, son film, drôle et ludique, a été l'un des plus applaudis.

Pourquoi le cinéma? «J'adore raconter des histoires et le cinéma est le meilleur moyen que j'ai trouvé pour raconter toutes celles que j'ai en tête. Je veux travailler dans ce domaine et faire, possiblement, des longs métrages.»

Sara-JaDE Allard-Théberge

Orford, 15 ans

Son film: 375 ans de Montréal

Scénario: «J'ai voulu exposer ce que Montréal évoque pour les personnes qui vivent en région», dit cette adolescente visiblement amoureuse de la ville. Son film, assez autobiographique, dévoile une réelle fascination pour les gratte-ciel.

Pourquoi le cinéma? «Cette année, j'ai suivi des cours d'art dramatique que j'ai beaucoup aimés. J'aimerais étudier au Conservatoire d'art dramatique et, en participant à ce concours, j'y voyais une bonne occasion de vérifier si le milieu m'intéresse avant de m'y lancer.»

Édouard Godbout-Corriveau

Granby, 19 ans

Son film: Les oeillères

Scénario: Le film du cinéaste gagnant propose une formule déjà utilisée, soit nous faire passer d'un monde en noir et blanc à un autre en couleur. L'idée est néanmoins fort appropriée à l'histoire d'un jeune homme qui doit se rendre d'un point A à un point B. La batterie de son téléphone cellulaire étant à plat, il lève les yeux et découvre la ville.

Pourquoi le cinéma? «Je fais beaucoup de photographie. Donc, j'aime beaucoup l'image. Ce que j'aime au cinéma, c'est que chacun peut avoir une façon particulière de véhiculer un message.»

William Desmarais

Terrebonne, 15 ans

Son film: C'est aussi ça Montréal

Scénario: «Le film raconte une journée dans le quotidien d'une Montréalaise. On voit plusieurs endroits fétiches de la ville, des lieux méconnus et pourtant magnifiques ainsi que des lieux plus récents (nouveau pavillon du MBAM) construits pour le 375e

Pourquoi le cinéma? «J'ai commencé tout jeune en utilisant la caméra de mon père. J'ai appris par moi-même et la passion s'est développée. J'aime véhiculer des émotions, des moments, tout en mêlant la musique et les images.»

Pascal Brazeau

Blainville, 21 ans

Son film: Balade à Montréal

Scénario: Au moment où il devait faire son film, le jeune homme a eu une appendicite et dû prendre deux semaines de convalescence. Il a donc réalisé la majorité de son film en utilisant Google Street View pour nous proposer une balade dans la ville. Charmés, les organisateurs ont néanmoins écarté sa candidature, car Pascal n'avait pas les droits de Google. In extremis, il les a obtenus! Denise Robert a salué sa détermination et il a joint les rangs des finalistes.

Pourquoi le cinéma? «C'est ce que je veux faire dans la vie. Montréal est une belle ville, ma mère a entendu parler du concours et je m'y suis inscrit entre deux sessions de cours.»

Jérémy Légaré

Lévis, 18 ans

Son film: Montréal (Ma maison)

Scénario: «Un jeune homme, en rupture avec sa famille, se fait sortir de sa maison et décide d'aller se promener à Montréal», résume le jeune cinéaste. Son film s'attarde beaucoup aux détails et aux gens et présente un Montréal plus convivial que touristique.

Pourquoi le cinéma? «J'ai déjà fait beaucoup de courts métrages. Je vis de cinéma», dit Jérémy qui s'intéresse notamment aux oeuvres de Quentin Tarantino, Martin Scorsese et autres classiques.

Sara Ben-Saud

Gatineau, 20 ans

Son film: Chouf

Scénario: «Chouf veut dire "regarde" en arabe, dit cette étudiante de l'UQAM. Dans mon film, on voit que Montréal accueille des réfugiés syriens; la ville est ouverte au monde et sur le monde.» Original, son court métrage ne montre pas Montréal de façon frontale.

Pourquoi le cinéma? «Ce qui m'intéresse, c'est véhiculer un message. J'ai ma propre vision des choses et j'aime la montrer en images et en sons. Je m'intéresse beaucoup aux documentaires et à la thématique des préjugés.»

Stefano Fico

Montréal, 22 ans

Son film: Villa Maria

Scénario: «Depuis que j'ai un téléphone cellulaire, j'ai filmé plusieurs plans dans la ville. Je présente un condensé de ces images. C'est comme un journal. C'est le quotidien. Il n'y a pas d'histoire.» Le spectateur remarquera que Stefano a un bon sens de la photo.

Pourquoi le cinéma? «J'aime le montage. J'ai étudié en graphisme et j'ai un grand intérêt pour les couleurs. C'est le fun de pouvoir recolorer un plan, lui donner de nouvelles ambiances.»

Charlotte Côté

Montréal, 18 ans

Son film: Le guide du chic montréalais

Scénario: Étudiante en arts et cinéma au collège André-Grasset, Charlotte propose une visite de Montréal avec un montage ludique, coquet, vintage. «C'est une parodie sur la façon d'être chic à Montréal», dit-elle.

Pourquoi le cinéma? «Le cinéma est un art qui regroupe tous les autres. Et comme j'aime tous les arts, j'aime le cinéma! C'est mon tout premier film.»

Evangelos Desborough

Gatineau, 21 ans

Son film: Lentement Montréal

Scénario: «Je raconte, à travers un faux documentaire, comment un jeune homme de mon âge s'adapte à Montréal.» Le film a un petit côté nostalgique.

Pourquoi le cinéma? «On est très libre de faire ce qu'on veut dans un court métrage. C'est le cas avec ce film qui est un projet très improvisé.»