Diplômé en cinéma de l'Université Concordia, Olivier Godin est en voie de terminer son deuxième long métrage de fiction, Nouvelles, Nouvelles, tourné sans l'aide des institutions de financement. Un travail fait sans amertume, dit-il en entrevue.

« Bien sûr, j'ai des projets en développement qui, je l'espère, seront financés. Mais je suis heureux de travailler sur des projets totalement indépendants, dit le cinéaste de 29 ans. Depuis la fin de nos études universitaires, la directrice photo Miryam Charles, le directeur artistique Maxime Brouillet et moi travaillons à divers projets ensemble et nous sommes toujours actifs. C'est ce qui m'importe. »

Comme dans bien d'autres cas dans le milieu du cinéma, le trio peut également compter sur la participation de comédiens professionnels qui croient en leur projet. Ainsi, dans Nouvelles, Nouvelles, on retrouve Rose-Maïté Erkoreka, Paul Ahmarani, Étienne Pilon, Fayolle Jean, Luc Proulx, Mani Soleymanlou, Ève Duranceau et plusieurs autres.

« Olivier est un jeune réalisateur qui fait de belles choses. Nous avons tourné Nouvelles, Nouvelles en 10 jours. C'est du cinéma artisanal, mais on se débrouille », nous a récemment confié Rose-Maïté Erkoreka qu'on verra à l'automne dans l'émission jeunesse Subito texto.

Film fantastique se déroulant à Montréal quelques jours avant Noël, Nouvelles, Nouvelles raconte l'histoire de Mélissa (Duranceau), directrice d'une revue à potins qui demande à Lamirande (Pilon), un policier revenu à la vie, de retrouver sa fille Héloïse (Erkoreka). Reconnaissant en cette dernière une femme qu'il a aimée, Lamirande accepte le défi.

« Mon travail est inspiré de contes tels ceux d'Yves Thériault ou Alain Lamontagne, dit Olivier Godin. Notre approche est très minimaliste et mes films sont tournés en 16 mm. Cela donne une texture, un grain, une palette de couleurs très intéressants par rapport aux histoires que je raconte. »

Tourné en février dernier, le film en est à l'étape de la postproduction.

Beau parcours

Financement ou non, Olivier Godin suit un parcours intéressant, ponctué, comme nous l'avons dit plus haut, d'un premier long métrage intitulé Le pays des âmes, et de quelques courts dont Full Love, Feu de Bengale et La boutique des forges.

Full Love a été présenté à Dresde dans le cadre d'un événement Focus Québec en plus de remporter le prix du meilleur film de la section Arts et expérimentation aux Rendez-vous du cinéma québécois. Feux de Bengale a de son côté été vu à Édimbourg alors que La boutique des Forges faisait partie de la sélection Québec Gold parrainé par l'organisme Prends ça court !

M. Godin espère que Nouvelles, Nouvelles sera prêt à l'automne. « On aura peut-être la chance de le présenter au Festival du nouveau cinéma, dit-il. Mieux encore, j'aimerais bien qu'il soit distribué en salle. Comme l'histoire se déroule à l'approche de Noël, on va peut-être trouver un créneau. »