Le cinéaste québécois Yan England a vécu plus concrètement cette semaine son aventure des Oscars, avec un premier dîner à Los Angeles, honorant les nommés à la prestigieuse cérémonie.

En lice pour le meilleur court métrage avec son Henry, inspiré de son grand-père atteint d'alzheimer en fin de vie et mettant en vedette Gérard Poirier, Yan England dit vouloir profiter de chaque instant.

Le jeune homme est visiblement emballé de se retrouver aux Oscars avec un film produit grâce au concours bénévole de plusieurs de ses artisans.

Il a évoqué en entrevue des rencontres furtives avec des vedettes telles que Steven Spielberg et Ben Affleck, et des discussions sur le métier avec le responsable des effets spéciaux pour The Avengers ou l'éditeur de son pour Life of Pi.

Le comédien - vu à la télévision plus jeune dans Watatatow et puis dans Yamaska ou Trauma - avait fait une première incursion derrière la caméra il y a environ cinq ans, avec un court métrage intitulé Moi.

Celui qui anime aussi à la radio à Montréal dit vouloir réaliser bientôt son premier long métrage.

Le soir du 24 février, au théâtre Dolby à Los Angeles, si le destin le fait monter sur la scène, il aura bien sûr une pensée pour son grand-père et également pour tous les artisans du film.

Avec Henry, il avait le grand désir d'évoquer le parcours de son grand-père, qui a vécu selon le cinéaste «10 vies en une». Né en Angleterre, il travaillera pour les services britanniques d'intelligence en Italie durant la Deuxième Guerre mondiale. Il y trouvera l'amour, deviendra producteur de films avant de tout perdre et de recommencer à zéro à Montréal.