Un point du règlement de la cérémonie des Césars stipule qu'il est désormais impossible d'attribuer le César de la meilleure réalisation à celui ou celle qui a réalisé le film couronné César du meilleur film.

Si le résultat des votes des membres affiche un doublé, le César de la meilleure réalisation est alors remis au cinéaste arrivé deuxième dans les suffrages. Étrange, dites-vous?

Jointe par La Presse, l'Académie des arts et techniques du cinéma, qui décerne les Césars, a justifié ce réajustement en évoquant une volonté d'éviter une concentration du palmarès autour des mêmes films.

Ainsi, un acteur ne pourrait plus, non plus, être sacré meilleur acteur et meilleur espoir masculin (comme l'a été Tahar Rahim en 2010).

Puisque ce réajustement a été instauré il y a deux ans, on ne saura jamais si, dans les faits, ce nouveau point de règlement a permis à Xavier Dolan de l'emporter dans la catégorie de la meilleure réalisation l'an dernier (grâce à Juste la fin du monde) face à Paul Verhoeven, réalisateur d'Elle, sacré César du meilleur film.

Il faut remonter en 2015 pour trouver le dernier doublé de l'histoire des Césars: Timbuktu avait été sacré meilleur film et Abderrahmane Sissako avait obtenu le César de la meilleure réalisation.