(Busan) L’acteur légendaire du cinéma hongkongais Tony Leung ne s’est jamais autant amusé dans son métier, a-t-il assuré jeudi après avoir remporté la veille au Festival international du film de Busan, en Corée du Sud, un prix saluant ses quarante ans de carrière.

« Je pense que les 20 premières années (de ma carrière, NDLR) ont été consacrées à l’apprentissage, et les 20 années suivantes à montrer ce que (j’ai) appris », a confié aux journalistes le célèbre acteur d’In the Mood for Love (2000), lors d’une conférence de presse.

L’acteur, âgé de 60 ans, a ajouté en souriant se trouver dorénavant « à un point qui me permet d’être un acteur sans être stressé. C’est très amusant, car je peux maintenant jouer des rôles plus variés, et des personnages que je peux interpréter en vieillissant ».

M. Leung, connu à l’international pour ses rôles dans les films du réalisateur chinois Wong Kar-Wai, auteur d’In the Mood for Love et The Grand Master (2013), a reçu le prix du « cinéaste asiatique de l’année » lors de la 27e édition du Festival international du film de Busan (BIFF).

Le plus grand festival de cinéma d’Asie se déroule dans cette ville de Corée du Sud jusqu’au 14 octobre.

Ce prix récompense l’ensemble de sa carrière en tant qu’acteur.

Le Hongkongais, qui a débuté à la télévision en 1981, aime les rôles complexes qui le font réfléchir, a-t-il encore dit aux journalistes, précisant que c’est avec l’âge qu’il a eu l’occasion de les jouer.

Parmi ses rôles les plus connus : un homme politique chinois impitoyable collaborant avec l’occupant japonais dans Lust, Caution (2007) d’Ang Lee, ou encore un policier clandestin dans la série Infernal Affairs d’Andrew Lau et Alan Mak.

« Personnellement, j’aimerais essayer de jouer un tueur en série », a-t-il lancé, sans exclure un retour au petit écran qui connaît un regain d’intérêt grâce au streaming.

Tony Leung est un acteur très apprécié en Corée du Sud — où le cinéma hongkongais était très populaire au début des années 1990 — et a participé au BIFF pour la première fois en 1997.

Ces dernières années, la Corée du Sud s’est affirmée comme une puissance culturelle, après notamment le succès planétaire de la série Squid Game et de Parasite, Oscar du meilleur film en 2020.