Le toujours très humble Alec Baldwin veut que vous sachiez qu’il n’a cure de ce que vous pensez. L’acteur annonçait dimanche soir qu’il mènera mardi à 10 h 30, en direct sur Instagram, un entretien avec le réalisateur Woody Allen, peu importe les allégations d’agression sexuelle qui le précèdent.

« Si vous croyez qu’un procès devrait être tenu par le biais d’un documentaire de HBO, c’est votre problème », a écrit Baldwin dimanche soir sous une très enthousiaste publication vidéo. Ce message se lit comme une critique à peine voilée de Allen v. Farrow, une série en quatre épisodes diffusée en février 2021 dans laquelle la fille adoptive du cinéaste de Annie Hall, Dylan Farrow, affirme à nouveau avoir été victime d’abus sexuel aux mains de son père. Ces allégations, d’abord rendues publiques en 1992, avaient refait surface en 2017 dans la foulée du mouvement #moiaussi.

Plusieurs acteurs ayant tourné avec Allen avaient alors déclaré regretter d’avoir collaboré avec lui, dont Evan Rachel Wood, Mira Sorvino, Timothée Chalamet, Natalie Portman, Colin Firth et Elle Fanning. En janvier 2018, Baldwin qualifiait sur Twitter la multiplication de ces actes de contrition d’« injuste et triste ». « Est-il possible de soutenir les survivants de pédophilie et d’abus sexuel et de croire aussi que WA [Woody Allen] est innocent ? Je pense que oui », ajoutait-il dans un autre gazouillis.

Alec Baldwin, qui figure au générique de trois longs métrages du réalisateur (Alice, To Rome with Love, Blue Jasmine) est lui-même sous le feu de la controverse depuis qu’il a accidentellement provoqué la mort par balle de la directrice de la photographie Halyna Hutchins sur le plateau du film Rust en octobre 2021. La famille de la défunte déposait une poursuite contre l’acteur en février dernier.