Quels sont les films à voir au mois de juin ? Lisez les suggestions de Marc-André Lussier.

Le monde jurassique – La domination : 10 juin

On nous propose cette année le sixième long métrage d’une franchise qui, l’an prochain, célébrera le 30anniversaire de la sortie de Jurassic Park, une réalisation de Steven Spielberg. La particularité de Jurassic World Dominion réside dans le retour de Chris Pratt et de Bryce Dallas Howard, présents dans l’opus précédent, mais surtout dans la réunion de Sam Neill, Laura Dern et Jeff Goldblum. Ces interprètes de la première heure reprennent en effet des personnages qui n’ont pas été vus les trois ensemble depuis The Lost World : Jurassic Park, en 1997. Il est à noter que la réalisation de Jurassic World Dominion est assurée par Colin Trevorrow, celui-là même qui avait signé en 2015 celle de Jurassic World.

Pas d’chicane dans ma cabane : 10 juin

Pour son premier long métrage, Sandrine Brodeur-Desrosiers, déjà remarquée grâce à ses courts métrages (Juste moi et toi a été primé à la Berlinale en 2019 et a remporté l’Iris du meilleur court métrage au Gala Québec Cinéma l’année suivante), propose une comédie jeunesse dont les protagonistes sont des préados. Un peu lasse de l’ambiance parfois tendue à la maison, une jeune fille de 12 ans (Charlotte St-Martin) espère le divorce de ses parents (Isabelle Blais et Pierre-Luc Brillant), croyant dur comme fer qu’elle sera alors plus heureuse. Mais que faire quand père et mère n’ont nullement l’intention de se séparer ? Coscénarisé par Maryse Latendresse et la cinéaste, Pas d’chicane dans ma cabane est clairement destiné à un public, plus jeune, que le cinéma québécois courtise plus rarement.

Arsenault et fils : 17 juin

Après huit ans d’absence de cinéma, pendant lesquelles il a réalisé de nombreuses séries télévisées (Blue Moon, Fatale-Station, Ruptures et quelques autres), Rafaël Ouellet (Camion) propose un long métrage dont il signe aussi le scénario. Pour ce thriller ayant pour cadre le garage que tient une famille ayant mauvaise réputation, le cinéaste a réuni une distribution de haut vol, dont font partie Guillaume Cyr, Luc Picard, Karine Vanasse, Micheline Lanctôt, Pierre-Paul Alain et Julien Poulin. « On veut créer quelque chose qui va être vu, aimé et partagé, a déclaré Rafaël Ouellet à La Presse au moment du tournage. Je ne veux pas me mettre trop de pression, mais je suis quand même conscient qu’Arsenault et fils représente une autre étape dans ma filmographie. »

Cha Cha Real Smooth : 17 juin sur Apple TV+

Faudra-t-il prévoir pour ce deuxième long métrage de Cooper Raiff un destin similaire à celui de CODA ? Le diffuseur en ligne Apple TV+, qui a mené le remake américain de La famille Bélier jusqu’à l’Oscar du meilleur film de l’année, a acquis les droits d’exploitation de Cha Cha Real Smooth, lauréat du prix du public au festival de Sundance, pour la rondelette somme de 15 millions de dollars. Mettant en vedette le scénariste et réalisateur lui-même, ainsi que Dakota Johnson, cette comédie dramatique relate la relation particulière qui se noue entre un jeune homme réputé pour ses animations de cérémonies de la bar-mitsvah et une femme mère d’une adolescente autiste.

Une histoire d’amour et de désir : 17 juin

Lancé l’an dernier au Festival de Cannes, où il fut présenté à la Semaine de la critique, ce deuxième long métrage de Leyla Bouzid relate la relation se développant entre un jeune Français d’origine arabe (Sami Outalbali) ne connaissant rien de l’Algérie, le pays dont ses parents sont originaires, et une jeune Tunisienne (Zbeida Belhajamor) ayant récemment quitté son pays pour venir étudier en France. En plus de démystifier les clichés associés à la culture maghrébine, la réalisatrice a voulu jeter un regard différent sur les amours charnelles. « Le regard masculin sur le corps féminin, c’est l’histoire de l’Art en entier. Mais le regard féminin posé sur le corps masculin manque. Avec ce film, j’avais envie d’en proposer un et qu’il soit un hymne au désir physique, un appel à aimer », décrit-elle.

Lightyear : 17 juin

Dans ce nouveau long métrage produit par les studios Pixar, on raconte l’origine du personnage ayant inspiré le jouet dans les différentes moutures de Toy Story. Ayant échoué sur une planète hostile située à 4,2 millions d’années-lumière de la Terre, le célèbre patrouilleur de l’espace doit trouver le moyen de rentrer chez lui à travers l’espace et le temps. Il est à noter qu’au Québec, le film porte le même titre que la version originale, étant donné que dans les films Histoire de jouets, dont les doublages ont été produits en nos terres, le nom du personnage a toujours été Buzz Lightyear (en France, il s’appelle Buzz l’Éclair – d’où la différence de titre). Chris Evans prête sa voix au personnage dans la version originale.

Elvis : 24 juin

Baz Luhrmann, reconnu pour ses films flamboyants (parmi lesquels Moulin Rouge), vient tout juste de lancer son portrait du célèbre interprète de Blue Suede Shoes au Festival de Cannes. Au cœur du récit, les rapports complexes entre la vedette et son impresario, le colonel Parker, interprété par Tom Hanks. En toile de fond, l’ascension d’une icône au moment même où la société américaine est en pleine ébullition. Austin Butler, pour qui il s’agit d’un premier grand rôle au cinéma, a hérité du rôle du King. Kelvin Harrison Jr interprète par ailleurs B.B. King, tandis que Kodi Smit-McPhee, dont la performance dans The Power of the Dog fut marquante, prête ses traits au chanteur country Jimmie Rodgers.

Lisez « L’été en 20 films »