Après avoir demandé à nos lecteurs quel acteur ils souhaiteraient voir incarner Guy Lafleur dans le film qui lui sera consacré, les noms ont fusé comme des rondelles devant un filet. Le producteur Christian Larouche, lui-même curieux des résultats, a voulu y jeter un œil, tout en s’exprimant sur l’art délicat de dénicher les perles rares capables de faire revivre des monstres sacrés du Québec.

Qui porterait le public aux anges en endossant le rôle du Démon blond ? Le cœur des lecteurs de La Presse penche clairement pour Luc Picard, par ailleurs scénariste du film en cours de préparation. Dans une moindre mesure, les comédiens Sébastien Delorme et Maxime Le Flaguais sont aussi plébiscités.

Des noms qui laissent certes rêveur, mais le producteur Christian Larouche doit malheureusement nous ramener sur terre, car le choix sera balisé par des critères cruciaux, dont l’âge.

« Le public n’a pas ces éléments en main, mais le film commencera avec Guy à l’âge du pee-wee, aux As de Québec à 18-19 ans, puis en fin de carrière à 35-40 ans maximum. On ne montera pas plus haut que ça », a-t-il confié en entrevue avec La Presse, écartant ainsi d’emblée Luc Picard – même avec beaucoup de maquillage ! « Il jouera sûrement un autre rôle dans le film », nous console-t-il, tout en confiant avoir vu parmi les suggestions des lecteurs « des noms intéressants », avec l’âge adéquat, comme ceux d’Henri Picard – le fils de Luc – ou d’Antoine Olivier Pilon.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Christian Larouche, qui produira le film biographique sur Guy Lafleur, a une bonne expérience dans la recherche du comédien idéal pour camper le rôle d’une icône québécoise, comme Louis Cyr ou Gerry Boulet.

« Il y a un degré de difficulté énorme, car il ne faut pas oublier que Guy mesurait 6 pieds 2 pouces et avait les cheveux blonds, même si ça s’arrange. Pour la doublure aussi, ce sera difficile à trouver, parce que Guy jouait sans casque », glisse le producteur. Et parlant de glisser, des aptitudes en patinage constitueront un atout important, et seront aiguisées par un entraînement intensif, d’autant plus que les patins d’époque étaient bien différents de ceux d’aujourd’hui.

Un déclic pour un choix délicat

Depuis l’annonce de la préparation du film biographique dans la foulée de la mort de Lafleur, Christian Larouche et Luc Picard sentent la pression monter, sachant que le choix du rôle principal, fondamental, sera scruté par des millions de paires d’yeux.

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Guy Lafleur, en 1991, avec les Nordiques de Québec. Il avait à ce moment 39 ans.

Un exercice auquel le producteur est rompu, s’étant déjà attaqué à des castings pour dénicher les incarnations cinématographiques de monstres sacrés du Québec, comme Louis Cyr ou Gerry Boulet, tout en continuant de chercher activement un Gilles Villeneuve et une Diane Dufresne pour des films biographiques (biopics) imminents. Comment s’y prend-on pour débusquer ces perles rares ?

« C’est tellement primordial, trouver la bonne personne, c’est LE défi. Avant tout, on va chercher un bon comédien. Pour ce genre de film, tout repose sur ses épaules, il faut qu’il ait du charisme », explique M. Larouche. Ensuite, un grand défilé s’opère, dans l’attente d’un déclic. Le producteur se souvient des auditions pour Gerry, où une véritable procession d’acteurs fut passée au crible, se pliant à un curieux rituel : tour à tour, ils furent coiffés d’une perruque haut de gamme (à près de 15 000 $ !) reproduisant la crinière du musicien, laquelle fit office d’Excalibur. « C’est drôle, on savait que Mario Saint-Amand ressemblait un peu à Gerry, mais on ne pensait pas que ce serait lui, on le pensait trop vieux pour le rôle. Mais quand il a mis la perruque, tout a changé. C’était lui », narre Christian Larouche.

PHOTO FOURNIE PAR CHRISTAL FILMS PRODUCTIONS

Mario Saint-Amand n’était pas initialement pressenti pour incarner Gerry Boulet. Mais une simple perruque, combinée à son talent, en a fait le premier choix de la production.

Avec son équipe et les réalisateurs, il guettera le même genre de déclic pour les rôles primordiaux de ce trio de films biographiques en préparation. « Quand on regarde ça, on le sait, on le sent. On espère y arriver de la même façon quand on ira chercher notre Guy Lafleur ou notre Diane Dufresne », table-t-il.

Nos lecteurs aimeraient les voir en Guy Lafleur
  • Luc Picard est arrivé largement en tête des votes des lecteurs de La Presse, qui ont souligné sa ressemblance avec le Démon bond. « Je verrais Luc Picard lui-même. Franc, charismatique et cheveux au vent ! », espère par exemple Serge Trudeau. Le hic, et il est de taille, c’est que le film portera principalement sur les vertes années du joueur. Lot de consolation : il jouera probablement un autre rôle dans le film, à déterminer, nous a indiqué Christian Larouche.

    PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

    Luc Picard est arrivé largement en tête des votes des lecteurs de La Presse, qui ont souligné sa ressemblance avec le Démon bond. « Je verrais Luc Picard lui-même. Franc, charismatique et cheveux au vent ! », espère par exemple Serge Trudeau. Le hic, et il est de taille, c’est que le film portera principalement sur les vertes années du joueur. Lot de consolation : il jouera probablement un autre rôle dans le film, à déterminer, nous a indiqué Christian Larouche.

  • Sébastien Delorme, ici photographié en 2016, a également été beaucoup cité, mais là aussi, l’âge le place hors concours. En outre, un duo avec son fils Thomas a été évoqué à plusieurs reprises par nos lecteurs. « Thomas et Sébastien Delorme, des sourires craquants comme celui de Guy Lafleur », souligne par exemple Sylvie Montreuil.

    PHOTO OLIVIER PONTBRIAND, ARCHIVES LA PRESSE

    Sébastien Delorme, ici photographié en 2016, a également été beaucoup cité, mais là aussi, l’âge le place hors concours. En outre, un duo avec son fils Thomas a été évoqué à plusieurs reprises par nos lecteurs. « Thomas et Sébastien Delorme, des sourires craquants comme celui de Guy Lafleur », souligne par exemple Sylvie Montreuil.

  • Cette crinière blonde ne vous rappellerait-elle pas quelqu’un ? « Je pense que Maxime Le Flaguais a le profil idéal pour incarner Guy Lafleur. Il possède le physique, la fougue et surtout la belle chevelure blonde du Démon blond », propose Claude Allaire, conjointement à d’autres lecteurs. Le comédien n’a pas encore franchi la barre des 40 ans, ce qui pourrait effectivement en faire un candidat pour le rôle du hockeyeur en fin de carrière… mais l’eau aura coulé sous les ponts d’ici la production du film. Un coup de maquillage pourrait-il faire des miracles ?

    PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

    Cette crinière blonde ne vous rappellerait-elle pas quelqu’un ? « Je pense que Maxime Le Flaguais a le profil idéal pour incarner Guy Lafleur. Il possède le physique, la fougue et surtout la belle chevelure blonde du Démon blond », propose Claude Allaire, conjointement à d’autres lecteurs. Le comédien n’a pas encore franchi la barre des 40 ans, ce qui pourrait effectivement en faire un candidat pour le rôle du hockeyeur en fin de carrière… mais l’eau aura coulé sous les ponts d’ici la production du film. Un coup de maquillage pourrait-il faire des miracles ?

  • Place aux jeunes ! Ce seront eux qui seront principalement ciblés pour le casting. Antoine Olivier Pilon, qui aura bientôt 25 ans, s’est taillé une place dans le classement des votes. Nos lecteurs soulignent avec pertinence qu’il a déjà joué des rôles de joueur de hockey, dans Les Pee-Wee 3D et Junior majeur. Son quasi-homonyme Antoine Pilon a aussi récolté son lot de suffrages.

    PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

    Place aux jeunes ! Ce seront eux qui seront principalement ciblés pour le casting. Antoine Olivier Pilon, qui aura bientôt 25 ans, s’est taillé une place dans le classement des votes. Nos lecteurs soulignent avec pertinence qu’il a déjà joué des rôles de joueur de hockey, dans Les Pee-Wee 3D et Junior majeur. Son quasi-homonyme Antoine Pilon a aussi récolté son lot de suffrages.

  • Pier-Luc Funk est régulièrement revenu dans les suggestions. Bon, un de nos lecteurs signale qu’il faudrait lui grossir un peu le nez pour qu’il ressemble davantage au numéro 10, mais beaucoup apprécient sa fougue.

    PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

    Pier-Luc Funk est régulièrement revenu dans les suggestions. Bon, un de nos lecteurs signale qu’il faudrait lui grossir un peu le nez pour qu’il ressemble davantage au numéro 10, mais beaucoup apprécient sa fougue.

  • Décidément, le public semble avoir un penchant pour les duos père-fils en vue de ce film. Quelques lecteurs ont cité le nom d’Henri Picard, le fils de Luc, pour incarner la légende du hockey dans sa jeunesse.

    PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

    Décidément, le public semble avoir un penchant pour les duos père-fils en vue de ce film. Quelques lecteurs ont cité le nom d’Henri Picard, le fils de Luc, pour incarner la légende du hockey dans sa jeunesse.

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