(Los Angeles) L’acteur Mark Wahlberg est réputé pour son implacable programme d’entraînement qui lui a permis de conserver un physique de jeune premier à 50 ans passés. Mais pour son dernier rôle dans le film Father Stu, il a troqué la fonte contre la nourriture, toujours en quantité impressionnante.

« Filet de bœuf, pommes de terre au four, une douzaine d’œufs tous les matins, une douzaine de morceaux de bacon, deux bols de riz blanc, un verre d’huile d’olive… », égrène-t-il pour l’AFP.

« Une grande quantité de protéines durant les deux premières semaines ; pour les deux suivantes beaucoup d’amidon. Et les deux dernières semaines, je prenais un tas de sodium pour avoir cette allure bouffie, mais c’était pas drôle du tout », souligne Mark Wahlberg.

Cette transformation d’athlète musculeux en individu en surpoids et qui se laisse aller était indispensable pour son rôle de Stuart Long, un boxeur qui raccroche les gants après une blessure pour tenter sa chance dans le cinéma à Hollywood.

Comme tant d’autres, il effectue des petits boulots dans un supermarché où il rencontre Carmen, jouée par Teresa Ruiz (Narcos), qu’il cherche à conquérir en se rendant à l’église qu’elle fréquente.

L’athée désabusé y découvre la foi et décide de se faire prêtre, malgré le scepticisme de ses parents, interprétés par Jacki Weaver (Silver Linings Playbook) et Mel Gibson (Braveheart).

Il doit aussi affronter un adversaire terrible : un diagnostic de maladie dégénérative qui va à terme le priver de l’usage de son corps.

Father Stu est inspiré d’une histoire vraie et pour Mark Wahlberg, également producteur du film, c’est un changement radical par rapport aux films d’action dont il est familier, comme 22 Miles ou Uncharted.

Mais pour lui, rien de surprenant à cela : « c’est un rôle inhabituel, mais c’est aussi un choix assez évident si on me connaît un peu, moi et mon parcours personnel. Avec l’âge, j’ai envie de trouver des choses qui ont un petit peu plus de sens et de portée », explique-t-il à l’AFP.

« J’ai toujours eu l’impression que j’étais destiné à faire ça », ajoute l’acteur, expliquant avoir « mis son talent et ses dons » au service de « Dieu ».

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Photo AUDE GUERRUCCI, REUTERS

La distribution de Father Stu met en vedette, de gauche à droite Mel Gibson, Teresa Ruiz, Mark Wahlberg et Jacki Weaver. On retrouve également la réalisatrice Rosalind Ross à droite.

Hormis son propos éminemment religieux — le film sortira aux États-Unis juste avant le week-end de Pâques — Father Stu s’attache aussi à explorer les thèmes de la famille et de la bonté humaine.

Pour Teresa Ruiz, son personnage concentre à lui seul tous ces aspects. « J’aime le fait qu’elle ait été très gentille et généreuse, et très ancrée dans la religion », explique l’actrice mexicaine.

« C’est quelque chose que j’ai vu dans ma communauté, que j’ai vu chez ma mère, donc j’apprécie vraiment de pouvoir incarner ça pour un public international », dit-elle.

La distribution de Father Stu, qui compte aussi Malcolm McDowell (Orange mécanique), a permis à Teresa Ruiz de côtoyer de très près une génération d’acteurs expérimentés et d’apprendre d’eux.

« Ma caravane était juste à côté de celle de Mel (Gibson). Alors des fois je jetais un œil et j’entendais comment il se préparait, c’était important pour moi en tant que jeune actrice de voir comment un grand travaillait », dit-elle.

Pour Jacki Weaver, l’une des plus grosses surprises du tournage fut la découverte de Mark Wahlberg et de sa personnalité.

« Je pensais qu’il serait un mauvais garçon, parce qu’il joue toujours ces rôles de dur », déclare à l’AFP l’actrice australienne. « Mais c’est une personne merveilleuse ».