(Valence) L’actrice australienne Cate Blanchett a défendu samedi le cinéma, confronté à la domination des plateformes de diffusion en continu et des séries dopées par la pandémie, s’inquiétant de l’émergence d’un modèle créatif unique.

« Les monopoles sont désastreux et dangereux », a-t-elle déclaré samedi à Valence (est de l’Espagne), où elle devait recevoir en soirée le prix Goya international décerné par l’Académie espagnole du cinéma.

« Nous devons faire en sorte de continuer à développer de bons projets » sans « devenir des esclaves du format de la série », a-t-elle plaidé.  

Cate Blanchett-qui a joué dans le récent succès de la plateforme de streaming Netflix Don’t Look Up — a évoqué la qualité de telles productions mais juge qu’il serait « négligeant » de ne pas réfléchir aux conséquences de cette nouvelle donne du marché.

L’actrice et productrice de 52 ans, qui a notamment remporté deux Oscars et de trois Golden Globes, n’a jamais hésité à s’engager pour des causes telles que le féminisme, l’écologie et le mouvement #metoo.

Avant de se rendre à Valence pour le grand gala du cinéma espagnol, Blanchett est passée par Madrid pour commencer à travailler sur le prochain film du cinéaste espagnol Pedro Almodóvar.  

Selon le magazine de cinéma Variety, l’Australienne tiendra non seulement le rôle vedette dans ce qui est le premier long métrage en anglais d’Almodovar, mais va aussi le coproduire.

Il s’agira d’une adaptation du livre de nouvelles de l’Américaine Lucía Berlín, « Manuel à l’usage des femmes de ménage ».

« Je connais Pedro depuis 20 ans et cela fait longtemps que nous parlons de la possibilité de travailler sur un projet », a encore confié Cate Blanchett.