Un regard critique du militant Will Prosper à propos de l’affaire Fredy Villanueva, un portrait de l’acteur Marcel Sabourin tracé par son fils Jérôme de même qu’un hommage au cinéaste Robert Morin par son amoureuse André-Line Beauparlant figurent cette année parmi les documentaires qui recevront l’appui de la Société de développement des entreprises culturelles.

Le documentaire Fredy, réalisé et coécrit par Will Propser en compagnie Yanick Létourneau, revient sur la tragédie qui a coûté la vie au jeune Fredy Villanueva, tué par balles par un policier, en posant notamment la question du racisme systémique. En donnant notamment la parole à la famille Villanueva, le militant Prosper pose un regard politique et social critique sur le Québec d’aujourd’hui.

Dans un tout autre registre, le fils de Marcel Sabourin, Jérôme, expose dans Au boute du rien pantoute les confessions de son père acteur, improvisateur, scénariste et parolier à ses heures, livrées tous les jours sur un magnétophone à cassettes. Ce portrait-essai scénarisé par Jérôme Sabourin, Sarah Lévesque et Angélique Richer se veut au final un hymne à la vie véhiculé à travers les yeux cet artiste remarquable.

Quant à Mon amour c’est pour le restant de mes jours, il s’agit ici d’une réflexion toute personnelle d’André-Line Beauparlant à propos de son amoureux, le cinéaste Robert Morin. Dans son documentaire, elle entremêle notamment des extraits de films à des images filmées pendant qu’il est en tournage, à la chasse, sur le bord d’un feu ou dans le bois, dans une réflexion sur la création, l’amour, la vie et la mort.

Parmi les autres documentaires retenus, soulignons notamment Comme des êtres libres, de Steve Patry, à propos d’individus vivant en forêt en rupture du monde, Malartic, de Nicolas Paquet, une plongée au cœur de la municipalité de l’Abitibi qui vit toujours sous respirateur malgré l’ouverture en son cœur de la plus grosse mine d’or à ciel ouvert au Canada, ou encore Toute la vérité sur les extraterrestres, une enquête digne d’un polar de Guylaine Maroist à propos de manifestations étranges survenues dans les Laurentides et qui nous plonge entre les mondes de la science et de l’ufologie.

Ce sont au total neuf moyens et longs métrages documentaires qui recevront l’aide à la production de la SODEC en 2022 — le dépôt final des candidatures avait été complété le 13 octobre dernier.