Les courts métrages Free Fall d’Emmanuel Tenenbaum (France) et Les grandes claques d’Annie St-Pierre (Québec) sont les deux grands gagnants de la compétition du festival REGARD dont la 25e édition en salle s’est terminée dimanche à Saguenay.

Free Fall remporte le Grand Prix de la compétition officielle alors que Les grandes claques reçoit le Grand Prix canadien. Le jury était composé de Sophie Dupuis, Manon Barbeau, Miss Me, Caroline Monnet et Céline Roustan. Cinquante-cinq (55) films étaient inscrits dans les différentes catégories de la compétition officielle.

Free Fall est un film terrifiant campé le matin du 11 septembre 2001 et dans lequel des employés d’une banque de Londres misent contre des actions cotées en bourse alors que les tours du World Trade Center sont en train de s’effondrer.

De cette œuvre, le jury de la compétition déclare que Free Fall est « un film puissant qui pousse son spectateur à s’impliquer dans son récit ».

Joint en France par La Presse, le réalisateur Emmanuel Tenenbaum s’est dit très heureux de cette récompense. D’autant plus que les deux premiers prix décernés à REGARD permettent de qualifier les lauréats dans la course aux Oscars dans leur catégorie.

Ce dernier rappelle aussi que son film a une portion québécoise non négligeable. « Le scénario a été écrit par Guillaume Fournier que j’ai rencontré dans une soirée à Québec, rappelle-t-il. Nous formons un bon duo et allons maintenant travailler sur un projet de long métrage ensemble. Et la musique originale est aussi québécoise ; elle est composée par Mathieu Robineau et Jean-François Côté. »

À l’opposé, Les grandes claques, deuxième court de fiction d’Annie St-Pierre, est une histoire mâtinée de tendresse et de finesse se déclinant la veille de Noël en 1983. On y rencontre Julie (Lilou Roy-Lanouette), une fillette de 7 ans qui se porte au secours de son père monoparental Denis (Steve Laplante) désemparé par sa visite dans la famille de son ex-belle famille.

PHOTO FOURNIE PAR H264

Lilou Roy-Lanouette dans Les grandes claques.

En entrevue à la veille de la première mondiale de son film à Sundance en janvier dernier, Annie St-Pierre évoquait dans cette histoire les « douces cruautés » qui aident les individus à aller de l’avant. Depuis son lancement, son film récolte prix et éloges.

Justement, ici, le jury salue le film pour « sa sensibilité et sa qualité de production, pour l’immersion immédiate et extraordinaire, pour ce petit-bout d’espace-temps et pour ses personnages qui nous ont touchés jusqu’aux larmes ».

Au total, 11 prix et trois mentions ont été remis, accompagnés de bourses en argent et services totalisant 100 000 $.

D’autres courts métrages québécois ont été récompensés, soit Y’a pas d’heure pour les femmes de Sarra El Abed (meilleur film canadien du jury FIPRESCI de la critique internationale), le documentaire L’expiration de Joris Cottin (Prix Tourner à tout prix !) avec une mention à Demain encore de Sarah Tardif et Les filles ne marchent pas seules la nuit de Katerine Martineau (prix du meilleur film 100 % Régions).

Enfin, deux prix du public seront annoncés le 28 juin sur la page Facebook du festival REGARD. Le public est d’ailleurs invité à s’exprimer puisque le festival se poursuit en ligne (155 courts métrages à voir pour 30 $) jusqu’au 27 juin.