(Sydney) David Dalaithngu, l’acteur australien aborigène qui a connu une renommée mondiale avec son rôle dans Crocodile Dundee, est mort à l’âge de 68 ans, quatre ans après la découverte d’un cancer des poumons, a annoncé le premier ministre de l’État d’Australie-Méridionale.

M. Dalaithngu, issu du clan Mandhalpingu du peuple Yolngu et élevé en Terre d’Arnhem, dans le Territoire du Nord de l’Australie, a d’abord crevé l’écran dans La randonnée (1971), lançant une carrière de près de 50 ans, couronnée par le prix Un certain regard de meilleur acteur à Cannes en 2013 pour Charlie’s Country.

La famille de l’acteur, connu de son vivant sous le nom David Gulpili, a demandé à ce qu’on l’appelle seulement David Dalaithngu, conformément à la coutume indigène pour les personnes récemment décédées.

Il est devenu une célébrité mondiale avec son rôle dans Crocodile Dundee, en 1986.

« C’est avec une profonde tristesse que je partage avec les habitants de l’Australie-Méridionale le décès d’un artiste emblématique, qui a marqué l’histoire du cinéma australien et de la représentation aborigène à l’écran », a annoncé Steven Marshall, premier ministre de l’Australie-Méridionale, dans un communiqué mardi.

« Il était un frère, un fils, un ami, un père, un grand-père et un mari. Acteur, danseur, chanteur et peintre, il était aussi l’un des plus grands artistes que l’Australie ait jamais connus », a-t-il ajouté.

La vie de l’acteur et danseur aborigène a aussi été émaillée par des périodes d’alcoolisme et de pauvreté.

En septembre 2011, il a été condamné à un an de prison pour avoir, en état d’ébriété, frappé sa femme avec un balai.

Il y a deux ans, recevant une distinction pour l’ensemble de sa carrière, M. Dalaithngu s’est remémoré son rôle dans le film La randonnée lorsqu’il était adolescent.

« J’étais un jeune garçon qui grandissait et allait à l’école. Ils sont venus chercher un garçon aborigène capable de jouer ce rôle, de lancer une lance, de danser et de chanter, et ils ont dit : “Oui, il est très bien” », a-t-il raconté dans une vidéo diffusée lors de la cérémonie de remise des prix du Comité de la Journée nationale des aborigènes et des insulaires.

Il a aussi évoqué son cancer, concluant par : « ne m’oubliez jamais tant que je suis là. Je ne vous oublierai jamais. Je me souviendrai toujours de vous, même si je suis parti pour toujours. »