(Toronto) L’actrice Julianne Moore, à l’affiche de Dear Evan Hansen (Cher Evan Hansen), a foulé le tapis rouge pour l’ouverture du Festival international du film de Toronto (TIFF), plus grande fête du 7e art en Amérique du Nord, marquant le retour des vedettes d’Hollywood pour la première fois depuis deux ans.

Habituellement, un demi-million de cinéphiles accourent au festival pour voir défiler le gratin d’Hollywood sur son tapis rouge. Les vedettes avaient brillé par leur absence l’an dernier, en raison de la fermeture des frontières liées à la pandémie qui les avait contraintes à présenter leurs films à distance dans une formule virtuelle.

« C’est un grand moment, j’adore ce festival ! », a confié jeudi à l’AFP Julianne Moore, qui joue la mère d’Evan, un adolescent, dans la comédie musicale.

« Je me suis sentie si chanceuse de travailler sur quelque chose qui était si important et portant à ce point sur la condition humaine à un moment où les gens étaient vraiment en difficulté », a-t-elle expliqué.

Le film suit Evan, un lycéen souffrant d’anxiété sociale, dont la vie bascule après le suicide d’un de ses camarades de classe.

Création assez complexe autour du suicide, de l’adolescence et des normes sociales, Dear Evan Hansen, spectacle évènement comme l’avait été Hamilton en 2015-16, a reçu six Tony Awards en 2017, dont celui de la meilleure comédie musicale.

Ben Platt, qui incarnait Evan Hansen dans la comédie musicale de 2015, reprend son rôle sur grand écran, à 27 ans, quatre ans après avoir reçu le trophée du meilleur acteur dans une comédie musicale.

Le festival canadien, qui ne décerne pas de palme ou d’ours comme à Cannes ou à Berlin, mais uniquement un prix du public, donne souvent le tempo aux récompenses hivernales à Hollywood.

Si d’autres festivals comme Venise et Cannes sont presque revenus à la version « normale », l’édition de Toronto est un mélange de projections virtuelles et réelles, avec des capacités d’accueil réduites dans les salles de cinéma.

Les stars sont moins nombreuses sur place, mais Jessica Chastain, Benedict Cumberbatch, Sigourney Weaver et Denis Villeneuve, réalisateur canadien de la nouvelle version de Dune, sont attendus.

« Je pense que nous avons été affectés différemment », a déclaré Joana Vicente, la directrice générale du TIFF, qui, il y a encore quelques mois, n’était pas sûre que des avant-premières physiques pourraient avoir lieu.

Durement touchée ces derniers mois par la pandémie, la métropole canadienne a amorcé cet été son déconfinement.

Au total, près de 200 films seront projetés jusqu’au 18 septembre, contre une cinquantaine l’an dernier, mais en deçà encore des 300 longs et courts métrages présentés habituellement à Toronto.