(Lyon) Écrin pour des classiques rediffusés sur grand écran, rendez-vous de sommités et projection d’une vingtaine de films qui avaient été sélectionnés au Festival de Cannes : le festival Lumière, qui prend du galon cette année, s’est ouvert samedi à Lyon, en France.

« La mort du cinéma, on n’y croit pas du tout, et on est plein » à le penser, a déclaré Thierry Frémaux, directeur de l’Institut Lumière de Lyon et délégué général du Festival de Cannes, à l’ouverture du festival qu’il pilote.

À leur arrivée, les vedettes invitées se réjouissaient, comme l’acteur danois Mads Mikkelsen, qui « tenait » à venir à Lyon. « C’est une belle façon de montrer au monde que l’industrie du cinéma est toujours là et est toujours vivante », a-t-il déclaré aux journalistes.

PHOTO JEFF PACHOUD, AGENCE FRANCE-PRESSE

L’acteur danois Mads Mikkelsen, à l’ouverture de la 12e édition du festival Lumière, à Lyon

« On adore le cinéma comme ça, le spectacle, a ajouté l’Américain Oliver Stone. Les gens réagissent en même temps que toi, c’est émotif. »

Cette année, le festival rend hommage aux cinéastes belges Jean-Pierre et Luc Dardenne, doubles lauréats de la Palme d’Or, qui reçoivent ainsi le 12e prix Lumière.

Pendant une semaine, le festival célébrera également le dialoguiste et scénariste français Michel Audiard – qui aurait eu 100 ans cette année – avec une rétrospective de ses films en version restaurée.

Dans cette année bouleversée par la crise sanitaire, la grande particularité de Lumière est une fenêtre exceptionnelle offerte à la « Sélection officielle Cannes 2020 ».

Le plus prestigieux des festivals internationaux n’a pu se tenir sur la Croisette, mais 56 films ont reçu cette distinction, dont 23 qui se voient offrir une séance de rattrapage à Lyon, où ils seront projetés en présence de leurs équipes, ainsi qu’une partie de « Cannes Classics », vouée aux classiques du cinéma.

Ces films vont d’Aya et la sorcière (Âya to majo), le dernier dessin animé de Gorô Miyazaki, fils du fondateur des studios japonais Ghibli, à Drunk, satire sociale sur la place de l’alcool du Danois Thomas Vinterberg (Festen), ou Falling, drame familial autour d’un père et de son fils, qui marque le passage à la réalisation de l’acteur américano-danois Viggo Mortensen.

Le festival lyonnais, présidé par le réalisateur Bertrand Tavernier, a été lancé en 2009 par l’Institut Lumière. Son prix a consacré les carrières de grands noms, comme Clint Eastwood, Jane Fonda, Wong Kar-wai ou encore Catherine Deneuve.