(Paris) Deux réalisateurs, « membres historiques » des Césars, ont remis leur démission de la nouvelle assemblée générale censée moderniser cette institution du cinéma français, qui peine depuis plus de six mois à sortir de la tourmente, a-t-on appris vendredi.

Au total, 182 représentants de la profession sont censés élire une nouvelle direction et poursuivre la réforme des Césars, minés par l’opacité et la cooptation, vers davantage de parité et de démocratie interne.

Mais le maintien d’office, parmi 18 « membres historiques » qui font partie de ce groupe, du cinéaste oscarisé Roman Polanski, accusé de viols, a relancé les polémiques. Jeudi, deux tiers des représentants de la nouvelle assemblée ont dénoncé, dans une tribune adressée à l’AFP, un « manque de transparence », mais exclu toute démission collective.

« Faisant le choix de se retirer au vu du contexte », deux réalisateurs, également « membres historiques », ont eux, remis leur démission, a expliqué vendredi, sans plus de précision, un porte-parole de l’Académie des Césars à l’AFP.

Le prochain rendez-vous important pour les Césars est le 29 septembre, avec l’élection, pour un mandat de deux ans renouvelable une fois, du nouveau conseil d’administration de l’association, avec un tandem femme/homme à sa présidence.

Les Césars espèrent ainsi tourner la page de la crise, qui avait culminé avec la démission collective de ses administrateurs en début d’année, puis deux semaines plus tard, avec une 45e cérémonie marquée par des manifestations féministes et le départ fracassant de l’actrice Adèle Haenel, quand Roman Polanski s’est vu attribuer, en son absence, le prix de la meilleure réalisation.

Des féministes appellent à un nouveau rassemblement le 29 septembre.