(Londres) La 64e édition du London Film Festival, qui se déroulera du 7 au 18 octobre en grande partie virtuellement, s’ouvrira sur la première européenne de Mangrove, premier d’une série de cinq longs métrages du cinéaste britannique Steve McQueen, ont annoncé mardi les organisateurs.

Les spectateurs de cette édition, à l’issue de laquelle les prix seront décernés par le public et non un jury, pourront assister « gratuitement » à cette « première européenne » dans plusieurs cinémas partenaires, a annoncé le festival dans un communiqué.

Cinquante ans après les faits, Mangrove revient sur l’histoire vraie d’un groupe d’activistes noirs, appelé Mangrove 9, qui a affronté la police londonienne lors d’une manifestation en 1970 et sur le très médiatisé procès qui a suivi.

Ce film est le premier opus d’une série de cinq longs métrages baptisée Small Axe que le réalisateur noir engagé, récompensé d’un Oscar pour son 12 Years a Slave, a créé pour la BBC.

En raison de la pandémie de nouveau coronavirus, la plupart des films seront disponibles uniquement en ligne, accessibles pour toute personne se connectant au Royaume-Uni. Sur 58 longs métrages prévus, neuf pourront être vus à la fois en salles et sur l’internet, et seuls quatre — dont Mangrove et le film de clôture, Ammonite de Francis Lee — seront projetés uniquement dans les salles obscures.

« Pour aller de pair avec cette édition novatrice tournée vers le public, le public remplacera cette année le jury officiel » pour décerner les quatre prix liés au festival, a part ailleurs annoncé l’organisation.

Outre les longs métrages, les dix jours de festivités proposeront aussi 36 courts métrages, des expériences immersives utilisant la réalité augmentée ou virtuelle, des classiques restaurés ainsi que des tables rondes.

Le Festival du film de Londres est organisé chaque année depuis 1956 par le British Film Institute (BFI), organisation à but non lucratif qui a pour mission de promouvoir le cinéma.

À la différence des festivals de Cannes ou Venise, plus élitistes, Londres s’attache principalement à montrer au grand public britannique la sélection la plus large possible de films du monde entier, présentant cette année des « fictions, documentaires, films d’animation, courts métrages » issus « de plus de 40 pays ».