Le nombre d’entrées dans les salles de cinéma au Québec était en baisse de 2,4 % en 2019 par rapport à la moyenne des cinq dernières années, indique l’Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Les salles de cinéma ont enregistré 18,8 millions d’entrées l’an dernier, en baisse de 1,7 % par rapport à 2018 ; ce chiffre atteignait 24 millions en 2010, selon l’Observatoire, un service de l’Institut de la statistique du Québec.

Mais alors que la baisse globale de la fréquentation des cinémas en 2018 était surtout attribuable au recul du cinéma québécois, la baisse de 2019 s’explique cette fois par un recul combiné des films américains et québécois, indique l’Observatoire.

Ce n’était pas une très bonne année pour le cinéma québécois, qui a connu une baisse de 16 % du nombre d’entrées en salles, à 1,5 million — soit environ 8 % de toutes les entrées dans les cinémas. Il s’agit de sa deuxième plus faible performance en cinq ans, selon l’Observatoire.

Les films américains, de leur côté, ont attiré un peu plus de 14 millions de spectateurs québécois, soit 75 % de l’assistance totale. Les films français, avec 800 000 entrées — plus de la moitié du chiffre réalisé par les films québécois — enregistrent par ailleurs leur meilleur résultat depuis 2015.

Menteur, avec 604 000 entrées, est le seul film québécois à figurer dans la liste des 10 films qui ont fait le plus d’entrées au Québec — les neuf autres sont américains. La comédie d’Émile Gaudreault, avec la vedette Louis-José Houde, fait mieux que le Capitaine Marvel et presque autant que la Reine des neiges, mais est bien loin des Avengers (plus d’un million d’entrées). Menteur est à lui seul responsable de 41 % de toutes les entrées pour des productions québécoises en 2019.

Avec 214 500 entrées, le drame Il pleuvait des oiseaux, chant du cygne d’Andrée Lachapelle, est le seul autre film québécois qui se soit démarqué en 2019 ; tous les autres ont fait 76 500 entrées ou moins. « C’est la première fois depuis 1997, année marquée par le succès du film Les Boys (58 % des entrées), que seulement deux films québécois franchissent le cap des 100 000 entrées », indique l’Observatoire.