Le Festival international du film d’animation d’Annecy, en France, dont la version en ligne aura lieu du 15 au 30 juin, sera accessible partout dans le monde. Les cinéphiles du Québec y auront donc accès.

« Annecy est comme Cannes. C’est un évènement international qui attire des artisans et des cinéphiles de tous les coins du monde. Il fallait donc trouver une façon de le présenter sans imposer une géolocalisation », indique le directeur artistique du festival, Marcel Jean, qui est aussi directeur général de la Cinémathèque québécoise.

IMAGE FOURNIE PAR L’ONF

Scène du film Moi, Barnabé, de Jean-François Lévesque

Comme chaque année, ce festival accueillera quelques films québécois et canadiens. Ainsi, l’Office national du film (ONF) y sera avec quatre œuvres en compétition, à savoir le projet immersif en réalité virtuelle L’abeille et l’orchidée, de Frances Adair Mckenzie, ainsi que les courts métrages Moi, Barnabé, de Jean-François Lévesque, Physique de la tristesse, de Theodore Ushev, et Altötting, d’Andreas Hykade, ce dernier projet étant une coproduction avec l’Allemagne.

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Scène de Physique de la tristesse, de Theodore Ushev

Cela dit, il y aura certaines contraintes d’accès pour éviter les débordements et le visionnement illégal. Un nombre limité de 20 000 « accréditations » seront offertes aux cinéphiles au coût de 15 euros (environ 23 $). Le détenteur recevra un code d’accès lui permettant un maximum de 60 heures de visionnement avec une limite de deux visionnements pour un même film (ce qui évitera les partages).

La section compétitive des longs métrages se divisera en deux segments comptant 10 films chacun : la compétition officielle et la section Contrechamp, réservée à des œuvres plus singulières. Pour des questions de droit, 11 des 20 films seront entièrement accessibles en ligne. Pour les autres, on pourra voir des segments de 10 minutes ou des documentaires avec extraits (featurettes, en anglais), d’une dizaine de minutes aussi.

Il y aura par ailleurs des dizaines de courts métrages, séries web et projets de toutes sortes, par exemple en réalité virtuelle, présentés en ligne.

Ce qui caractérise aussi Annecy, c’est que plusieurs projets en cours de développement y sont présentés. Cela se traduit par plusieurs présentations, classes de maîtres, making of, etc. Les cinéphiles auront accès à plusieurs de ces évènements à l’intérieur de leur forfait de 60 heures.

Marcel Jean, directeur artistique du festival

Parmi les œuvres attendues, Marcel Jean mentionne Petit vampire, de Joann Sfar, long métrage adapté d’une bande dessinée, la coproduction France-Danemark Calamity, de René Chayé, portant sur l’enfance de Calamity Jane, ou encore Jungle Beat : The Movie, film familial issu d’une série jeunesse populaire en Afrique.

À noter que deux artisans montréalais du cinéma feront partie des jurés. Myriam Achard, du Centre Phi, sera membre du jury des projets de réalité virtuelle alors que Marco de Blois, de la Cinémathèque québécoise, sera membre du jury « Télévision et films de commande ».

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