(Paris) Les nouvelles contraintes et réglementations liées à la COVID-19 vont entraîner un allongement de la durée de production des films cinématographiques et publicitaires et une augmentation de leur coût entre 10 % et 30 %, ont prévenu mercredi deux organisations professionnelles.

Le secteur, qui a vécu des semaines de fermeture des studios et l’arrêt quasi total des tournages du fait des mesures de confinement, s’apprête à repartir, mais devra « garantir une sécurité optimale à tous », expliquent dans un communiqué commun l’association des agences-conseils en communication (AACC) et l’alliance des producteurs de films publicitaires (APFP).

« La reprise des tournages se fera parfois au prix d’une adaptation des scénarios et toujours des conditions de tournage », et ces derniers vont voir leur durée allongée et leur coût augmenter « entre 10 % et 30 % en moyenne », écrivent-elles.

L’AACC et l’APFP publieront prochainement deux documents décrivant les actions à mettre en place lors du tournage de films publicitaires et cinématographiques.

« Les sociétés de production, agences et annonceurs sont collectivement responsables de la sécurité des personnes présentes sur les lieux de tournages. Le risque est juridique et financier en cas de problème dû au non-respect des mesures de sécurité, sans parler du risque sur l’image », expliquent-elles.

Elles rappellent également un certain nombre de consignes : la production devra être consultée sur le respect des conditions sanitaires « avant soumission des projets », « le nombre de personnes présentes sur le tournage devra être limité », et les tournages devront, « sauf impossibilité majeure » être réalisés en France.

Emmanuel Macron a déclaré mercredi, lors d’une visioconférence avec des artistes et des représentants de la culture, vouloir que soit mis en place un fonds d’indemnisation pour les séries et tournages de cinéma qui ne peuvent être réalisés en raison de la crise du coronavirus.