Quatrième édition du Cinéma VR au Centre Phi, Épanchements intérieurs rassemble quatre courts métrages de réalité virtuelle qui nous transportent à l’intérieur de notre corps, de notre esprit ou de notre imagination fertile. La Presse en a fait l’expérience.

Aquaphobia

Beau travail graphique, esthétique et hautement immersif du Danois Jakob Kudsk Steensen, le court métrage Aquaphobia vaut vraiment le déplacement bien qu’il soit plutôt bref… et seulement en anglais. Une forme visqueuse verte, de style viral, tourne autour d’elle-même et se promène dans un souterrain avant de se rendre à l’extérieur, au bord d’une mer, en pleine nuit. Une métaphore visuelle de notre intérieur et de notre connexion avec l’extérieur, deux univers parfois aussi dissociés que l’huile et l’eau…

De Jakob Kudsk Steensen. Danemark, 4 minutes. En anglais.

It Will End in Stars

PHOTO NATHALIE DJURBERG, FOURNIE PAR PHI

Image d’It Will End In Stars, de Nathalie Djurberg et Hans Berg

Ce petit film allemand bien construit raconte l’histoire irréelle d’un chien aux allures humaines vivant dans une cabane au fond d’un bois. Assis dans son fauteuil devant un feu de bois, il semble nous communiquer ses réflexions sur son existence. Des pensées et des épanchements qui sont inscrits sur les murs de la maison. Sa vie est un enfer, il ne s’aime pas et cherche visiblement de l’aide… Un film philosophique consistant.

De Nathalie Djurberg et Hans Berg. Allemagne, 12 minutes. En anglais.

Into Yourself, Fall

On sera magnanime avec Anish Kapoor, puisque ce petit court métrage est sa première incursion dans le domaine de la réalité virtuelle. Le voyage dans le corps humain a été traité maintes fois au cinéma. Ce film, avec des bruits parfois stridents, n’apporte pas grand-chose de nouveau. À tout le moins, cette plongée dans nos artères fait réfléchir à ce que nous mangeons et qui n’est pas franchement recommandé pour nos boyaux !

D’Anish Kapoor. Royaume-Uni, 12 minutes, sans dialogue.

Mutatis

PHOTO MALI ARUN, FOURNIE PAR PHI

Image de Mutatis, de Mali Arun

Un curieux petit film de réalité virtuelle. Des hommes vêtus de combinaisons jaunes de chercheurs pénètrent, en pleine nuit, dans une sorte de serre à la végétation luxuriante. Ils y trouvent le cadavre nu d’une jeune femme. Puis, on se retrouve en dehors de la serre, où deux autres corps de femmes sont étendus dans des sacs funéraires. Il émane d’elles une étrange lumière. C’est tout. Un peu court comme argument.

De Mali Arun. France, 12 minutes. En anglais.

Au Centre Phi jusqu’au 19 janvier

> Consultez la page de l’évènement : https://phi-centre.com/evenement/cinema-vr-octobre-2019/