Le 48Festival du nouveau cinéma (FNC) s’amorce demain soir avec la présentation du film Guest of Honour, d’Atom Egoyan. Suivra, durant 11 jours, une déferlante de plus de 300 films et plusieurs activités connexes. Quoi voir et quoi faire ? Voici nos suggestions.

Longs métrages québécois

La compétition nationale des longs métrages compte 15 films, dont 9 québécois. Voilà donc le bassin idéal pour voir en avant-première les plus récents opus de cinéastes d’ici. D’aucuns voudront voir Antigone, de Sophie Deraspe, sélectionné pour représenter le Canada dans la course à l’Oscar du meilleur film international. Rodrigue Jean, cinéaste aussi discret que ses œuvres sont percutantes, revient avec L’acrobate, dans lequel un professionnel d’âge moyen s’engage dans une relation intime avec un acrobate russe. L.A. Tea Time, de Sophie B. Marcotte, est un road movie documentaire où le chemin est plus important que la destination. The Twentieth Century, de Matthew Rankin, est une histoire fantasmée du premier ministre Mackenzie King d’après son journal personnel. Enfin, Blood Quantum, de Jeff Barnaby, s’intéresse à des zombies terrorisant les habitants d’une réserve micmaque.

Incontournables, vous dites ?

PHOTO FOURNIE PAR LE FNC

Ibrahima Traoré dans Atlantique, de Mati Diop

Reconnu pour ses sections modernes telles Temps 0 et Les nouveaux alchimistes, le FNC a aussi la cote pour sa section Les incontournables, avec des films primés au cours des derniers mois dans les grands festivals. La récolte 2019 est particulièrement relevée avec Adults in the Room de Costa-Gavras, Douleur et gloire de Pedro Almodóvar, Le jeune Ahmed des frères Dardenne ou Family Romance, LLC de Werner Herzog. C’est dans cette section qu’on a aussi inscrit Les fleurs oubliées, nouveau film d’André Forcier. Grand Prix du jury à Cannes en mai, Atlantique de la Sénégalaise Mati Diop raconte le parcours de jeunes de Dakar pris entre le besoin d’aller voir ailleurs et celui de rester au pays. Notons que la carrière de Mati Diop a toujours été suivie par les dirigeants du FNC, qui ont produit un de ses courts métrages.

Films féministes

PHOTO FOURNIE PAR LE FNC

Parmi les films féministes programmés, on pourra voir ou revoir L’une chante, l’autre pas, d’Agnès Varda.

Le FNC met cette année l’accent sur des films féministes, qu’on retrouvera dans plusieurs sections et à travers des hommages à des pionnières telles Agnès Varda, Paule Baillargeon et Anne-Claire Poirier. Parmi les titres à voir, on notera Make Me Up, de Rachel Maclean, décrit comme « un regard acide et sucré sur le féminisme contemporain », The Invisible Life of Euridice Gusmao, récit de deux sœurs brésiliennes qui, dans les années 50, cherchent à se retrouver, Adam, film marocain dans lequel deux mères célibataires s’entraident dans un Maroc où la maternité hors mariage est interdite. De Yann Arthus-Bertrand et Anastasia Mikova, Woman sera par ailleurs un film-événement avec la présentation du Prix du film pour la paix.

Pour l’environnement

PHOTO FOURNIE PAR LE FNC

Le film Take Shelter de Jeff Nichols met en vedette Michael Shannon en homme souffrant d’écoanxiété.

Sous le titre parapluie de « Films pour la planète », la programmation du FNC fait aussi place à plusieurs films environnementaux, que ce soit des classiques du passé ou des œuvres contemporaines. Dans la première frange, on retiendra The Last Wave, de Peter Weir, qui s’est mieux fait connaître avec Dead Poet Society ou The Truman Show. Sorti en 1977, The Last Wave raconte l’alliance entre un avocat blanc et des aborigènes australiens soumis à des phénomènes extrêmes. Dans les œuvres récentes, on regardera Angel of the North, de Jean-Michel Roux, film en forme d’énigme sur le tableau L’ange blessé. Plusieurs films à caractère environnemental sont inscrits dans la section des P’tits loups, des courts métrages pour les jeunes.

Marathon nocturne avec Alien

PHOTO FOURNIE PAR LE FNC

Sigourney Weaver dans Alien, de Ridley Scott

Nouveauté dans cette édition, le FNC invite les cinéphiles, geeks et adeptes de science-fiction à la Grande Nuit Alien qui aura lieu le samedi 12 octobre, au Cinéma Impérial. Alien (20 h), Aliens (22 h 30), Alien 3 (1 h 10) et Alien : Résurrection (3 h 35) se succéderont avec des pauses de 30 minutes, le temps de se remettre de ses émotions et d’échanger avec d’autres braves. Il y aura des surprises, des présentations spéciales et un déjeuner au lever du jour. Sans lien avec la tétralogie, mentionnons que le FNC a inscrit dans sa programmation le documentaire Memory : The Origins of Alien dans lequel le réalisateur Alexandre O. Philippe se penche sur les références du premier film signé Ridley Scott.

Voir des films, manger et boire !

PHOTO FOURNIE PAR LE FNC

Antonio Banderas dans Douleur et gloire, de Pedro Almodóvar

Nous l’avons souligné dans une récente entrevue avec le directeur général Nicolas Girard Deltruc, le festival met cette année l’accent sur la combinaison gastronomie et cinéma. Événement central à ce volet, la soirée Papilles gustatives du mardi 15 octobre au Cinéma Impérial et au restaurant Blumenthal. Après la projection du film Douleur et gloire de Pedro Almodóvar, les intéressés pourront déguster un repas inspiré de l’univers « almodovarien » au Blumenthal. Prix du billet film + resto : 59 $. Le lendemain, à 21 h, à l’Agora Hydro-Québec des sciences, gratuite sera la dégustation d’hydromel provenant du domaine Desrochers, une activité qui suivra la présentation du film Les fleurs oubliées d’André Forcier. Dans ce film, le frère Marie-Victorin (Yves Jacques) descend du paradis pour donner un coup de main à un apiculteur incarné par Roy Dupuis.