(Cannes) Du rock, de l’amour et des larmes : le Festival de Cannes est passé par toutes les émotions jeudi soir lors de la projection Rocketman, en présence de la légende Elton John et de Taron Egerton, qui l’incarne brillamment dans le film.

Tant que les lumières ne s’étaient pas rallumées pendant le générique de fin devenu inaudible au fil de longues minutes d’applaudissements nourris, Elton John pouvait se cacher pour pleurer. Et c’est les yeux rougis, derrière ses lunettes en forme de cœurs, qu’il est réapparu au centre des regards de tous.

Il n’était pas le seul à sortir bouleversé de cette avant-première mondiale, puisque toute l’équipe du film, l’acteur Taron Egerton et le réalisateur Dexter Fletcher en tête, ainsi que son ami de toujours, son parolier Bernie Taupin, partageaient cette émotion dans le Grand Théâtre Lumière qui a vécu là sa première grande soirée à frissons depuis le début du festival.

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Taron Egerton pose avec Elton John sur le tapis rouge du Festival de Cannes.

Le chanteur de tubes tels que Your Song ou Crocodile Rock avait fait une arrivée remarquée en fin d’après-midi sur les marches du Palais, sans nœud papillon mais vêtu d’une veste noire, avec au revers une grosse fusée rouge brodée et dans le dos l’inscription «Rocket Man» en strass argenté.

Sir Elton, 72 ans, était également accompagné par son époux David Furnish, coproducteur du long métrage.

Alors qu’il se déplace avec difficulté, les organisateurs lui ont évité de franchir les 24 marches qui mènent jusqu’à l’entrée de la salle du Grand théâtre Lumière en le faisant passer par une porte de côté. En haut des marches, il avait salué la foule, tout sourire, et s’était livré aux flashs des photographes.

Rocketman, présenté hors-compétition explore l’ascension du chanteur, campé par l’acteur britannique Taron Egerton et sa fructueuse relation de travail avec le parolier Bernie Taupin.

Leur association avait donné naissance à un phénomène mondial, placé en orbite en 1970 avec l’album éponyme contenant le tube Your Song et poursuivi ensuite pendant de nombreuses années.

Voulu «le plus honnête possible» par Elton John, Rocketman montre également «les bas, très bas, et les hauts, très hauts» de son existence.