(Los Angeles) Star Wars : Rise of the Skywalker est censé clore la saga planétaire entamée par Star Wars voici 42 ans, mais pour de nombreux critiques américains, le film a manqué sa cible aussi sûrement qu’un Stormtrooper rate un Wookiee dans un couloir.

Le long métrage, qui est sorti en France, mais ne sort que vendredi aux États-Unis, où il n’a pour l’instant été projeté que lors de rares avant-premières, recueillait mercredi matin 57 % d’avis positifs sur le site anglophone Rotten Tomatoes. Il s’agit du plus mauvais score pour un film Star Wars en prises de vue réelles depuis The Phantom Menace, en 1999.

Beaucoup reprochent au réalisateur JJ Abrams d’avoir joué la carte de la facilité, préférant brosser les fans de Star Wars dans le sens du poil plutôt que de proposer un dénouement original pour ces trois trilogies.

Pour le Los Angeles Times, Rise of the Skywalker est ainsi un « renoncement spectaculaire » truffé de « rebondissements gratuits et tape-à-l’œil ».

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« Le film est tellement soucieux de ne pas fâcher qu’il finit par ressembler davantage à une œuvre écrite par des fans qu’à la création de professionnels du cinéma », déplore de son côté le magazine Time.

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Quant au Hollywood Reporter, il reproche au film de vouloir en faire toujours trop, une accumulation « d’ingrédients parfois douteux » qui laisse le spectateur au bord de l’indigestion.  

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Pour plus d’un spécialiste, Rise of the Skywalker souffre de la comparaison avec l’épisode précédent, The Last Jedi sorti fin 2017, jugé bien plus audacieux. Ce film, qui remettait en cause certains fondamentaux de la saga Star Wars, avait séduit la critique, mais avait été très mal accueilli par les fans purs et durs.

Le nouveau Star Wars est cependant loin d’avoir déplu à tout le monde. Le magazine spécialisé Variety l’a qualifié d’épisode « émotionnellement bien ficelé », « le plus élégant et gratifiant » depuis The Empire Strikes Back en 1980. Quant au journal britannique Telegraph, il estime que le film « donne à nos héros la fin flamboyante et poignante qu’ils méritent ».

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Pour le Guardian, le film remplit le contrat en « faisant plaisir à tout le monde dès lors qu’on n’accorde pas trop d’importance à la logique ».

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Les critiques positives des journalistes sont un « plus », mais le « véritable test » viendra des premiers fans à voir le film, tempère Paul Dergarabedian, expert de la société de marketing Comscore, pour qui « les performances sur le long terme dépendront du bouche-à-oreille ».

Les spécialistes prédisent un démarrage en trombe à Rise of the Skywalker, avec 200 à 225 millions de dollars de recettes attendues ce week-end rien qu’aux États-Unis et au Canada.

Le film est sorti mercredi sur les écrans de nombreux pays, comme la France, l’Allemagne et la Chine.