(Riyad) Oliver Stone a fait l’éloge, mercredi, du président russe Vladimir Poutine, comme une «force stabilisatrice» au Moyen-Orient, particulièrement en Syrie, tandis que Moscou comble le vide laissé par les forces américaines, qui se retirent et laissent derrière elles leurs alliés kurdes.

Le réalisateur de JFKPlatoon et Wall Street, aujourd’hui âgé de 73 ans, est connu pour ses opinions très marquées sur la politique étrangère américaine. Ses commentaires ont été prononcés lors d’un forum économique en Arabie saoudite, un émirat qui s’est longtemps opposé au président syrien Bachar al-Assad.

«M. Poutine a toujours été préoccupé par les terroristes», a déclaré le réalisateur américain. «S’ils étaient arrivés à Damas — et ils y étaient presque — il y aurait peut-être aujourd’hui un califat dans toute cette région.» Le réalisateur du documentaire The Putin Interviews, sorti en 2017, croit aussi que le président russe «est très préoccupé par la paix».

En un peu moins de 20 minutes sur la scène du forum économique à Riyad, M. Stone a également reconnu qu’il avait évacué son domicile dimanche soir à cause des incendies de forêt en Californie, il s’est dit favorable au nucléaire et a qualifié Lee Harvey Oswald, l’assassin du président John F. Kennedy, d’«agent de la CIA».

Lorsqu’on lui a demandé s’il avait beaucoup visité l’Arabie saoudite, il a répondu : «Vous m’avez gardé enfermé dans une chambre d’hôtel».

On ignore si le cinéaste savait que l’hôtel Ritz-Carlton, situé à deux pas de là, avait servi de lieu de détention lors de la purge pratiquée en 2017 par le prince héritier Mohammed ben Salmane visant des hommes d’affaires, des princes et d’autres Saoudiens.