Présenté en compétition au dernier Festival de Cannes, Mektoub, My Love : Intermezzo d’Abdellatif Kechiche s’est attiré les foudres de la critique par son enfilade jugée complaisante de plans de postérieurs et sa scène de cunnilingus non simulée de 15 minutes.

Le départ précipité de son actrice principale, Ophélie Bau, de la projection du film et son absence de la conférence de presse du lendemain ne sont pas passées inaperçues. Depuis, le quotidien Midi libre a rapporté un témoignage confidentiel faisant état de pressions du cinéaste sur ses acteurs pour en arriver à une scène de sexe non simulée.

Cinq semaines plus tard, le réalisateur de La vie d’Adèle s’est fendu d’une lettre de trois pages dans laquelle il accuse l’agente d’Ophélie Bau, Elisabeth Tanner, d’avoir orchestré un « complot de marionnettes » pour nuire à son film et à sa réputation, en incitant sa cliente à se dissocier du sulfureux long métrage. Pour lui, il ne semble faire aucun doute que les apparitions publiques de la comédienne au festival ont été scriptées, avec le concours du syndicat des agents d’artistes, d’un autre agent et de médias.

« Plutôt que de chercher à m’incriminer en voulant faire croire que j’aurais oppressé, manipulé, ou enivré les acteurs pour leur faire jouer une telle séquence, il eût été plus constructif et courageux, à mon sens, d’élever le débat et de rendre compte à quel point il est encore difficile aujourd’hui pour une femme de revendiquer son plaisir et sa liberté », écrit-il dans ce texte partagé sur Twitter par la journaliste Mélanie Klein, avec l’accord du cinéaste.

Lisez une reproduction de la lettre sur Facebook >>