L'acteur oscarisé Dustin Hoffman a été la cible jeudi d'une quatrième vague d'accusations de harcèlement et d'agression sexuels en deux mois, trois femmes témoignant sur le site du magazine Variety, dont une était mineure à l'époque des faits supposés.

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Deux des trois victimes présumées de l'acteur de 80 ans témoignent à visage découvert, notamment Cori Thomas, qui était âgée de 16 ans à l'époque des faits supposés, en 1980, et était une camarade de classe de la fille de Dustin Hoffman.

Aujourd'hui actrice et dramaturge, elle affirme que l'acteur se serait présenté nu devant elle dans une chambre d'hôtel et aurait fait des commentaires à connotation sexuelle.

Elle dit n'avoir dû son salut qu'à un appel téléphonique de sa mère, qui lui aurait permis de quitter la pièce.

Quant à Melissa Kester, elle raconte avoir été agressée sexuellement par Dustin Hoffman lors d'enregistrements sonores pour le flop notoire Ishtar (1987), auxquels elle assistait en compagnie de son compagnon.

Selon elle, le comédien aux deux Oscars aurait mis discrètement sa main dans le pantalon de la jeune femme avant d'introduire ses doigts dans son sexe.

Il aurait fait de même avec une comédienne de 22 ans, qui témoigne également dans Variety et qu'il avait rencontrée sur le plateau du même film, mais à une autre occasion.

L'avocat de l'acteur, Mark Neubauer, a affirmé à Variety que ces allégations étaient des «mensonges diffamatoires». 

Avant ces témoignages, au cours des deux derniers mois, trois femmes avaient déjà accusé Dustin Hoffman de harcèlement ou d'agression sexuels.

Le Hollywood Reporter a publié le 8 décembre le récit de l'actrice Kathryn Rossetter, qui affirme avoir subi des mois d'attouchements alors qu'elle partageait avec lui l'affiche de la pièce Death of a Salesman, entre 1983 et 1985.

Depuis les révélations visant le producteur hollywoodien Harvey Weinstein, des dizaines de personnalités du monde du divertissement, des arts, des médias, de la politique ou de la gastronomie ont été accusées publiquement de harcèlement, agression sexuels ou viol.

Ainsi un élu de la Chambre des représentants des États-Unis accusé de harcèlement, le républicain Blake Farenthold, a annoncé jeudi qu'il ne se représenterait pas à la fin de son mandat en 2018. Niant ces accusations mais admettant avoir laissé s'installer un climat «clairement non-professionnel» au bureau, l'élu a déclaré sur Facebook avoir «compris que cette question allait devenir une distraction politique» et a décidé de jeter l'éponge.