On lui confie habituellement des rôles dans des drames réalistes ou dans des films d'action. Cette fois, Mark Wahlberg se glisse dans la peau d'un père au charisme fou qui revient dans la vie de ses enfants...

Quand il se présente à l'aéroport pour aller chercher l'ancien conjoint de sa femme, père biologique des jeunes enfants de cette dernière, Brad (Will Ferrell) voit pratiquement sa vie parfaite s'écrouler d'un coup. Comment pourrait-il rivaliser avec Dusty, cet homme aux allures de rock star, au physique d'athlète, véritable modèle de coolness et de masculinité?

«Quand j'ai lu le scénario, j'ai eu l'instinct de penser que je devais incarner ce personnage un peu comme un imbécile, a indiqué Mark Wahlberg lors de la conférence de presse à laquelle s'est prêtée l'équipe du film la semaine dernière à New York. Mais on s'est rendu compte qu'il fallait aller au-delà de la facilité. On a voulu rendre Dusty plus intéressant, plus complexe, plus attachant aussi. Il n'y a pas de bon et de méchant dans cette histoire.»

Une compétition immature

La première partie du récit mise toutefois sur une espèce de compétition immature à laquelle se livrent les deux pères pour gagner l'affection des enfants. D'autant que le fameux Dusty, qui a quand même un jour abandonné sa famille pour suivre son destin d'aventurier, se révèle parfait. En tout.

Aucune discipline sportive n'a de secret pour lui. Il est aussi bon chanteur, ami de gens célèbres, et il arbore un physique - qu'il aime montrer - à faire pâlir d'envie tous les Brad de ce monde. Et puis, comment diable réagira Sarah (Linda Cardellini) par rapport au retour de cet homme de rêve dans sa vie? Par rapport, aussi, à la réunion de sa première famille?

«Il était intéressant d'aborder ces thèmes-là au passage, fait remarquer l'acteur. D'une certaine façon, Brad et Dusty se complètent, malgré leur esprit compétitif. Ils n'ont pas d'autre choix que d'apprendre l'un de l'autre et de devenir enfin des adultes. Pour le bien des enfants.»

Wahlberg, déjà cité aux Oscars grâce à sa performance dans le film de Martin Scorsese The Departed, est heureux de participer à un film que ses propres enfants pourront voir.

«Mon métier exige que je traduise parfois des choses plus moralement répréhensibles à l'écran, mais dans les faits, je suis un fervent catholique, un mari et un père dévoué, indique-t-il. Will, au contraire, est quelqu'un de très vilain!»

Les deux acteurs ont d'ailleurs repris un peu là où ils s'étaient laissés dans The Other Guys. Les deux films n'empruntent pas du tout le même ton, mais la complicité était la même. Will Ferrell, qui coproduit Daddy's Home avec Adam McKay, n'entretenait d'ailleurs pas le moindre doute à propos du talent comique de Mark Wahlberg.

«Will a été formidable, commente l'acteur. Comme je n'avais jamais fait de franche comédie encore, il s'est assuré que je puisse être à l'aise en créant un environnement propice et sécuritaire. Je pouvais ainsi tenter les choses les plus ridicules parce que je me sentais quand même protégé. Will m'a constamment encouragé à essayer différentes approches, à m'ouvrir sur tout. Je crois qu'il le regrette maintenant!»