Le chanteur Robert Charlebois a été complètement soufflé par le film Gabrielle de Louise Archambault dans lequel ses chansons Ordinaire et Lindberg servent d'assises musicales.

«Je suis complètement noué. J'ai reçu le film comme un coup de poing dans le ventre d'autant plus que je n'avais rien vu avant aujourd'hui, a indiqué l'auteur-compositeur-interprète à La Presse à la sortie de la projection.

Mettant en vedette Gabrielle Marion-Rivard, Mélissa Desormeaux-Poulin et Alexandre Landry, le film raconte l'histoire d'une jeune femme atteinte du syndrome de Williams qui souhaite vivre jusqu'au bout l'amour qu'elle a pour un garçon de sa chorale.

M. Charlebois, qui a aussi un petit rôle dans le film, a assisté à une des projections avec le public, ce qui lui a fait grand plaisir.

«J'étais avec les gens du centre de la France. Et j'ai senti la vibration et l'émotion du public français devant et derrière moi. C'est comme si un chanteur français faisait un spectacle à Drummondville et que les gens l'appréciaient.»

Il a salué la qualité de réalisation. «Louise Archambault a fait un travail époustouflant», a-t-il lancé.

Il n'était visiblement pas seul à avoir apprécié ce long métrage. Le film a été accueilli avec des bravos et des applaudissements nourris. Plusieurs artisans du cinéma québécois, présents dans la salle, étaient littéralement bouleversés.

Lancé le mois dernier à Locarno où il a remporté le prix du public, Gabrielle est inscrit en compétition officielle à Angoulême.

M. Charlebois est bien connu dans cette ville de Poitou-Charentes puisqu'il en est à sa quatrième visite de ce jeune festival qui n'en est qu'à sa sixième édition. «Je suis ami avec Marie-France Brière (une des organisatrices) depuis 47 ans et c'est grâce à elle que j'ai connu ma femme, dit-il. J'étais entre autres de la première édition du festival dont j'étais le parrain.»

Mardi soir, Robert Charlebois donnera un concert dans le cadre de la cérémonie de clôture de l'événement.