Le Festival du film francophone d'Angoulême a déjà franchi la mi-parcours. L'événement est très couru, les cinéphiles sont innombrables et les chasseurs d'autographes campent pratiquement en permanence devant l'hôtel Mercure où acteurs et réalisateurs viennent, dans un ballet continuel, pour faire la promotion de leurs films.

D'aucuns saluent l'atmosphère bon enfant qui règne actuellement dans cette ville fortifiée de la région Poitou-Charentes.

Nous vous livrons ici quelques échos glanés au cours des derniers jours.



Denise Filiatrault en terrain connu 

Denise Filiatrault connaît Dominique Besnehard, délégué général et fondateur du festival depuis 40 ans. Le sixième FFA a permis des retrouvailles pour ces amis de toujours. Car dans l'hommage rendu cette année au cinéma québécois, M. Besnehard et les programmateurs ont retenu deux films associés à Mme Filiatrault : Ma vie en cinémascope, qu'elle a réalisé, et La mort d'un bûcheron, film de Gilles Carle.

«En allant présenter Ma vie en cinémascope, j'ai dit aux spectateurs que c'était un coup de coeur pour une chanteuse québécoise qui fut une des premières vedettes à l'étranger, que ce fut l'idole de mon enfance», résume la comédienne à propos de son film sur Alys Robi.

De La mort d'un bûcheron, mettant en vedette Willie Lamothe et Carole Laure, Mme Filiatrault conserve aussi un souvenir tendre de son rôle de Blanche Bellefeuille. «C'était un personnage de la Main, une femme assez fofolle, fort intéressante. Les gens ont adoré ce film», dit-elle.

À retenir : 9 mois ferme

Au sortir des projections, plusieurs films font l'objet de bons commentaires du public. L'un d'eux, 9 mois ferme d'Albert Dupontel, ne cesse d'accumuler les éloges.

Comédie dans laquelle le réalisateur partage la vedette avec Sandrine Kiberlain, 9 mois ferme raconte l'histoire d'Ariane, une juge qui, devenue enceinte, apprend par les tests de paternité que le géniteur serait un individu poursuivi pour une horrible agression.

Or, le film viendra au Québec puisqu'il a été acheté par le distributeur Métropole.

«C'est sans doute le meilleur film que j'ai vu du festival. Cette comédie-là va faire autant qu'Intouchables au box-office québécois», prédit Didier Farré, directeur du Festival du film de l'Outaouais. Ce dernier compte présenter ce long métrage en ouverture de la prochaine édition de son festival, en mars.

Charlebois arrive

Robert Charlebois n'est arrivé que lundi soir au Festival d'Angoulême. Mardi, il doit participer à la promotion du film Gabrielle de Louise Archambault et donnera un concert lors de la soirée de clôture.

Mais l'esprit de Charlebois est partout depuis l'ouverture du festival. Sa chanson J't'aime comme un fou est jouée en ouverture des films, on entend plusieurs de ses chansons sur les places publiques et on parle de lui dans les journaux.

Les frais de ce reportage ont été payés par le Festival d'Angoulême.