Mélanie Thierry a remporté il y a trois ans le César du meilleur espoir féminin pour son rôle dans Le dernier pour la route, dans lequel elle incarnait une ex-alcoolique en cure de désintox aux côtés de François Cluzet. Celle qui a commencé sa carrière comme mannequin n'en était pas à ses premières armes au cinéma, mais la carrière de la jeune comédienne a depuis pris un essor considérable. «Le César n'a pas changé grand-chose dans ma vie. J'attends toujours de beaux rôles, des metteurs en scène inspirants. Je me laisse porter... mais c'est vrai que ma carrière prend la couleur que je souhaitais.»

On serait content à moins: en 2012, deux cinéastes majeurs, Denys Arcand et Terry Gilliam, ont embauché Mélanie Thierry pour être leur premier rôle féminin. Chez Arcand, elle est la femme d'Éric Bruneau dans Deux nuits, un film qui se déroule sur trois saisons. «J'ai déjà tourné à l'automne et en février, et je reviens en juin-juillet, raconte-t-elle. Deux nuits, c'est l'histoire d'un couple à la dérive, qui se perd et s'effrite. Mon personnage est dépressif et abandonné.» Le film met aussi en vedette Magalie Lépine-Blondeau et Marie-Josée Croze, et le tournage se déroule entre La Malbaie - lieu de résidence du couple Bruneau-Thierry -, Montréal, Toronto et Paris.

Si son travail avec Denys Arcand n'est pas encore terminé, celui avec l'ex-Monty Python Terry Gilliam, lui, est fini. Dans The Zero Theorem, c'est Christopher Waltz qui a été son partenaire masculin. «Terry Gilliam est un metteur en scène culte et un mec génial, plein de fantaisie, qui a sa façon bien à lui de faire du cinéma.» Une façon «artisanale», précise-t-elle, imprévisible et qui évolue sans arrêt. «C'est plein de surprises et de gadgets. C'est extraordinaire.» La sortie de The Zero Theorem est prévue en décembre 2013.

Mélanie Thierry n'a pas d'autre projet en ce moment que de continuer le tournage de Denys Arcand. Elle est consciente de la chance qu'elle a eue cette année. «Je suis heureuse de pouvoir travailler ailleurs qu'en France, de changer de pays, de culture. Même si je suis contente de compter dans ma filmographie des premiers films et que je veux continuer à parier sur de jeunes réalisateurs, c'est fantastique de jouer avec des grands noms du cinéma. Et c'est ce que sont Denys Arcand et Terry Gilliam.»