Le projet a porté le nom de Donny’s Boy et de I Hate You Dad. Le film nous arrive sous le titre de That’s My Boy. Discussion avec le père (Adam Sandler), le fils (Andy Samberg) et leur esprit… disons, d’à-propos.







« Bonne chance pour l’écriture de vos articles. Essayez de rester fidèle à vous-mêmes. » Par ces mots d’introduction, Adam Sandler a donné le ton de la conférence de presse qui allait suivre et pour laquelle il était entouré du réalisateur Sean Anders et de ses covedettes de That’s My Boy. À sa gauche, côté cœur, Andy Samberg, qui campe son fils dans cette comédie irrévérencieuse – même à l’échelle Sandler (aux États-Unis, le long métrage s’est d’ailleurs vu attribuer la restrictive cote R, pour laquelle les moins de 17 ans doivent être accompagnés d’un adulte, au lieu du PG-13 qui est habituellement le lot des films du comédien).




Le point de départ de That’s My Boy : Donny Berger, 13 ans, vit une aventure torride avec la très sexy Mary McGarrigle. Son enseignante. L’aventure débouche sur une grossesse – et, pour elle, sur une lourde peine d’emprisonnement. L’adolescent, avec l’aide ( !) de son père, s’occupera d’élever ( ! !) l’enfant. Qui, 30 ans plus tard, travaille sur Wall Street et va épouser une fille de la haute (Leighton Meester). Comprendre qu’il a coupé les ponts avec son père, un de ces hommes qui ont oublié de grandir. Mais qui, à quelques jours du grand jour, revient dans le décor.




Tout dérape alors.





« Quand j’ai entendu parler du scénario, je me suis dit que si je voulais, un jour, jouer un parent d’Adam, c’était l’occasion ou jamais. J’ai le bon âge pour être son fils… enfin, s’il avait eu un fils quand il avait 13 ans », dit en riant Andy Samberg, qui a un indéniable air de parenté avec Adam Sandler. En fait, ils affichent une ressemblance troublante. « Mais il est un peu plus intelligent, un peu plus travailleur et un peu plus beau. Moi, quand vous me regardez de face, je peux faire illusion. Mais dès que je tourne la tête à droite ou à gauche, vous pensez : «Enfin, c’est quoi, ce bordel ?» Lui, il a tous les bons angles », dit en riant Adam Sandler.




De plus, il y a cette parenté de parcours (tous deux ont fait « l’école » de Saturday Night Live, que le premier a quitté en 1995 et le second, récemment après sept saisons) ; ces noms qui sonnent un peu pareil, « et un judaïsme similaire : souple, mais présent », ajoute Andy Samberg, qui ne cache pas à quel point il est un fan d’Adam Sandler. « J’avais 8 ans quand je l’ai vu faire ses suggestions de costumes d’Halloween à SLN et j’ai eu cette impression qu’il me parlait à moi, directement, qu’il faisait ce numéro pour moi. Puis, j’ai vu Billy Madison et Happy Madison à cet âge où l’on est très impressionnable et… j’ai appris ces films par cœur. »




Outre le père et le fils, That’s My Boy présente une galerie d’esprits pas très sains. Miss Mary McGarrigle, par exemple, que l’on rencontre dans la flamboyance de ses jeunes années et à l’âge mûr. « Il a toujours été clair que nous voulions une fille et sa mère pour jouer le rôle », indique Adam Sandler. Le personnage est donc interprété par Eva Amurri Martino et Susan Sarandon. Qui, oui, elles sont fille et mère.




Et puis, aux côtés de Donny se trouve son meilleur ami, Vanilla Ice. Qui joue ici une version plus ou moins fictive de lui-même. « Le scénario voulait que Donny, qui a eu son heure de gloire dans les années 80 à cause de son aventure, soit copain avec une star de l’époque. Ma femme a conseillé Vanilla Ice », résume Adam Sandler. « J’ai accepté sans hésiter », fait celui qui « rappe » aujourd’hui en lançant ces « petites phrases inspirantes » du genre « Yesterday is history, tomorrow is mystery » (nous sommes qui nous sommes à cause de ce que nous avons été), etc. « C’est plus efficace pour moi que des milliers de dollars dépensés en thérapie », dit-il en s’esclaffant.




Bref, l’esprit était – et ce n’est pas une surprise – à la récréation durant cette conférence de presse où il a aussi été question de l’art de jurer, d’un père portant le même pantalon pendant une semaine, d’une mère ayant des problèmes de gaz. Oh, et de courtiser les femmes plus âgées – puisque c’est ce que Donny fait dans That’s My Boy, à l’adolescence, mais aussi une fois adulte, alors qu’il s’intéresse à la grand-mère de la future mariée. « Je me sens bien en leur compagnie. Elles ont l’air gentilles, elles ont vu toutes les tailles de pénis et peu importe où vous vous situez, elles trouvent le moyen de vous complimenter… même si elles espéreraient plus. » Est-il nécessaire de préciser que cette parole de sagesse est signée Adam Sandler ?




That’s My Boy (Ça, c’est mon gars) prend l’affiche le 15 juin. Les frais de voyage ont été payés par Sony Pictures.