Adapté du best-seller de David Foenkinos, également coréalisateur et coscénariste du film aux côtés de son frère Stéphane, La délicatesse dresse le portrait de Nathalie, cette jolie et jeune veuve devenue accro au boulot depuis la mort tragique de son mari.







Ayant renoncé à toute féminité depuis un bon moment, elle embrasse un beau matin sur un coup de tête Markus, collègue suédois trop discret et au physique atypique, fou d’amour pour elle.




Ce premier long métrage des frères Foenkinos a du mal à nous convaincre et nous agace à certains moments dans sa réalisation souvent maladroite, utilisant une surabondance de ralentis et d’accélérés et d’ellipses. Les deux réalisateurs piochent leurs idées aussi bien chez François Truffaut, notamment un hommage à la scène du petit déjeuner dans Baiser volé, que chez Jean-Pierre Jeunet. Soulignons tout de même le souci des décors « à la suédoise » que le spectateur saura apprécier et qui apporte une intéressante pointe d’humour.




Flirtant entre comédie et drame, ici le mélange des genres est à la base une bonne idée, portée par des acteurs justes et taillés sur mesure pour interpréter leurs personnages.

L’idylle entre Nathalie et Markus ne nous convainc pas, car on ne fait qu’effleurer cette histoire d’amour atypique dont on ne comprendra jamais les fondements.




Comédie de David et Stéphane Foenkinos. Avec Audrey Tautou, François Damiens et Bruno Todeschini. 1 h 48.