Le nom de Jason Statham est tout de suite associé au cinéma d’action, l’acteur britannique étant l’une des rares figures emblématiques du genre depuis qu’on ne peut plus compter sur les Steven Seagal, Jean-Claude Van Damme et autres Chuck Norris.



Hollywood n’en a plus que pour les héros costumés et délaisse les durs à cuir authentiquement humains qui n’ont de «super pouvoirs» que le courage, la détermination et une santé de fer. Qu’on l’aime ou pas, Statham est de cette race.

Safe pourrait être le quatrième volet de la série The Transporter qu’on n’y verrait pas une grande différence. Le film donne ce qu’il promet, sans plus, si bien qu’on lui chercherait en désespoir un minimum de nouveauté. Courses-poursuites effrénées, corps-à-corps haletants et douloureux, mitraillades dans le tas, piles de cadavres, avec les méchants Russes d’un côté, les ignobles triades chinoises de l’autre, les policiers corrompus coincés entre les deux, et un seul homme, ravagé par l’assassinat de sa femme, pour rétablir un peu d’ordre.

Un seul homme... et une fillette, petite Chinoise surdouée à qui ses méchants «parents adoptifs» ont donné pour mission de retenir par cœur un code secret d’une centaine de chiffres. Une enfant précieuse, traquée par les brigands, car elle détient toute seule la combinaison d’un coffre-fort bien rempli. Notre héros veillera sur la pauvre gamine.

Jamais ennuyeux, pour un peu qu’on aime la casse, Safe n’a absolument rien d’un futur classique, rien non plus d’un «bon mauvais film». Le réalisateur Boaz Yakin se contente de faire du bon boulot, n’ajoutant nulle part ce qui pourrait ressembler à une touche personnelle. Bref, tout cela manque de personnalité, d’imagination, de fantaisie, donc d’intérêt.

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* * 1/2


Safe. Film d’action de Boaz Yakin. Avec Jason Statham, Chris Sarandon, Catherine Chan. 1 h 34.