Ennuyeux

Luc Besson en tant que producteur et coscénariste est aux commandes de ce bolide cinématographique français dont l’objectif patent est de concurrencer les grosses productions hollywoodiennes... mais sans tout à fait en avoir les moyens. Lockout met notamment en vedette Guy Pearce, qui sera sans doute meilleur dans une autre science-fiction, l’attendu Prometheus de Ridley Scott, que dans cette production de « série B » totalement assumée.

Dans l’histoire comme dans son héros principal, impossible de ne pas comparer Lockout au film culte Escape From New York (1981) de John Carpenter. Le point de départ est similaire : au lieu du président des États-Unis, c’est sa fille Emilie Warnock (la jolie Maggie Grace, Shannon dans la série Lost) qui est prisonnière d’une tribu hostile, ici les pensionnaires d’une la prison spatiale.




Guy Pearce incarne l’antihéros Snow ; comme le fameux Snake Plissken de Kurt Russell d’il y a 30 ans, il est un bon soldat qui a (injustement) mal viré, et c’est à lui qu’on confie la mission d’infiltrer la prison pour sauver Emilie. Snow partage même avec Plissken ce sens de l’humour « France attack ! », sinon en plus cabotin.

Les cocinéastes James Mather et Stephen St. Leger peinent à donner corps et souffle à leur histoire du début à la prévisible fin. Il ne se passe pas grand-chose qui nous garde sur le bout de notre siège. Heureusement que les personnages secondaires donnent un peu de piquant à cette production parce que ceux incarnés par Pearce et Grace sont d’une caricaturale superficialité.

Considérant la faiblesse des effets spéciaux, les longueurs, les invraisemblances et le punch gratuit de la fin, Lockout reste tout de même un petit film sympathique pour qui a une heure trente à perdre devant un grand écran.

LOCKOUT


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Film de science-fiction de James Mather et Stephen St. Leger. Avec Guy Pearce, Maggie Grace, Vincent Regan et Joseph Gilgun. 1 h 35.