(Berlin) Le constructeur automobile allemand BMW a annoncé mercredi un investissement de 1,7 milliard de dollars aux États-Unis pour produire des batteries et véhicules électriques dans le pays.

« BMW continue de déployer son plan vers l’électromobilité […] , a indiqué le groupe dans un communiqué précisant que cet investissement serait essentiellement consacré à »« préparer la production de voitures électriques » dans l’usine de Spartanburg, en Caroline du Sud.

Avec une production de 1500 véhicules de la gamme BMW X-véhicule tout-terrain haut de gamme essentiellement à motorisation essence ou diesel-cette usine est actuellement la plus grande de BMW dans le monde.

Le constructeur allemand annonce également la signature d’un partenariat avec le fabricant de batteries chinois Envision AESC, qui « construira une nouvelle usine de cellule de batteries » dans la région pour fournir Spartanburg.

BMW vise une capacité de 30 GW par an.

L’objectif, pour le groupe allemand, est de « fabriquer six modèles entièrement électriques aux États-Unis d’ici 2030 ».

« L’usine de Spartanburg […] deviendra un moteur majeur de notre stratégie d’électrification », a déclaré Oliver Zipse, PDG de l’entreprise, cité dans un communiqué.

Cet investissement s’inscrit dans un plan de transition vers l’électrique tous azimuts pour BMW, et l’ensemble de l’industrie allemande.

Pionnier des voitures à batteries avec l’i3, la marque haut de gamme a depuis pris du retard, notamment sur son concurrent américain Tesla.

Le groupe a donc indiqué en mars qu’il visait deux millions de modèles électriques sur les routes fin 2025, promettant 13 nouveaux modèles électriques en trois ans.

Cet investissement aux États-Unis s’inscrit aussi dans un contexte commercial tendu entre Washington et les Européens, autour de subventions américaines sur les véhicules électriques.

Des responsables de l’UE, ainsi que Paris et Berlin, s’inquiètent des crédits d’impôts décidés cet été par l’administration Biden en faveur des véhicules produits aux États-Unis. Ils craignent que cette politique détourne les grands groupes de l’Europe au profit d’investissements aux États-Unis.