Sur le long chemin de la transition écologique, les automobilistes se retrouvent aujourd’hui confrontés à de multiples choix de motorisation. Perçus comme des moteurs de transition, les hybrides classiques et rechargeables ont-ils encore un avenir ?

Né il y a moins de 25 ans, l’hybride classique est circonscrit pour l’essentiel à la marque Toyota. Erreur.

La quasi-totalité des constructeurs propose déjà des dispositifs de « micro-hybridation » que l’on retrouve presque essentiellement sur les véhicules de luxe. Un système qui associe un moteur à essence classique et un autre, électrique, alimenté par une batterie sous une tension de 48 volts. Cette technologie consiste à soulager le moteur thermique lors des phases d’accélération alors que les batteries se rechargent en récupérant l’énergie délivrée à la décélération.

Toyota, notamment, estime que cette technologie à maturité et offerte à un coût plus raisonnable qu’autrefois demeure toujours pertinente.

Selon le constructeur automobile japonais Toyota, la technologie hybride permet de réduire la consommation et les émissions de gaz à effet de serre sans attendre la transition complète du parc automobile à l’électrique.

On ajoute un fil

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

Le Toyota Rav4 Prime est un VUS hybride rechargeable.

Aujourd’hui, l’hybride rechargeable semble l’option la plus alléchante pour plusieurs automobilistes frileux à l’idée de s’offrir un véhicule électrique.

D’abord parce qu’elle demeure admissible à des subventions gouvernementales, mais aussi parce qu’elle permet de recharger la batterie non seulement grâce au moteur thermique, mais aussi sur une prise électrique ou une borne.

Le meilleur des deux mondes ? Pas du point de vue de certaines associations environnementalistes, qui estiment notamment que les hybrides enfichables consomment davantage si les automobilistes rechargent la batterie en roulant. Cela peut occasionner une surconsommation de carburant de 15 % à 20 % selon le modèle.

À l’heure actuelle, les hybrides rechargeables peuvent parcourir une distance variant entre 30 et 70 kilomètres en mode électrique. Pour cela, son utilisateur doit garder le pied léger, sans quoi les bougies du moteur thermique font des étincelles.

Loin d’être parfaite, cette technologie a le mérite de faire découvrir l’électrique et de représenter un banc d’essai instructif pour les clients encore hésitants avant d’adopter cette « nouvelle » source énergie.