Q. Je cherche un carrossier à Laval qui fait un bon travail et que vous pourriez me recommander. J’ai une Avalon de Toyota qui a quelques petits problèmes de rouille dans le bas de la caisse, près des roues, et sur le dessus du coffre où s’attache l’aileron. Tout travail mécanique est fait chez mon concessionnaire. Cette voiture a 185 000 km au compteur et j’aimerais la garder le plus longtemps possible. Pensez-vous qu’investir dans la peinture pour éliminer la rouille est futile à ce stade ? Sinon, pouvez-vous me donner quelques bonnes adresses pour ce type de « soins » ?

— Paul V.

R. Puisque vous semblez avoir une relation de confiance avec votre concessionnaire, nous vous suggérons au préalable d’établir avec lui un bilan. Considérant l’âge, le kilométrage de votre véhicule et sa valeur marchande, cela vaut-il la peine de consacrer quelques milliers de dollars à sa réfection ? Peut-être est-il plus sage d’opter pour un véhicule plus récent capable de vous véhiculer pour les quatre ou cinq prochaines années ? Cela dit, nous ne pouvons vous recommander un carrossier plus qu’un autre. Par conséquent, nous vous suggérons de visiter au moins trois carrossiers avant d’arrêter votre choix, et de poser plusieurs questions. Par exemple, comment chacun entend-il éliminer la rouille ? En changeant complètement la pièce (la meilleure solution pour accroître sa longévité, mais aussi la plus coûteuse) ? Ou simplement en appliquant un peu de mastic ? Combien d’heures le carrossier compte-t-il consacrer à la réparation ? Méfiez-vous des offres mirobolantes.

LE BON MOMENT

Q. Je suis étudiant et je prévois acheter une Mazda3 2016 dans les prochains mois. J’ai lu plusieurs de vos recommandations concernant le meilleur moment pour acheter un véhicule neuf. Est-ce pareil pour les concessionnaires de voitures d’occasion ? C’est-à-dire les fins de mois ?

– Émile R.

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

Le meilleur moment pour acheter un véhicule d’occasion ? Pas facile de répondre…

R. Hélas, ce conseil ne s’applique pas aux véhicules d’occasion. Les commerçants sont en revanche plus sensibles aux changements de saison. Par exemple, il est plus aisé de négocier auprès d’eux l’achat d’un cabriolet au mois d’octobre ou de novembre. Puisque chaque véhicule d’occasion est unique, mieux vaut être attentif en toute saison et saisir la bonne occasion lorsqu’elle se présente.

DÉPENSE INUTILE ?

Q. Un marchand d’occasion me propose d’acheter le service de CarProof pour me rassurer sur la condition d’un véhicule en stock. Est-ce que cela vaut vraiment le coup ? Au moment de l’inspection mécanique, le technicien peut-il me renseigner ?

– Audrey C.

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

Des services privés, comme CarFax et CarProof, ne fournissent que des données partielles sur les collisions antérieures.

R. Des services privés, comme CarFax et CarProof, ne fournissent que des données partielles sur les collisions antérieures. Ces documents ne font pas foi de tout. Alors, pourquoi ne pas exiger, dans le cas d’un commerçant, que celui-ci inscrive noir sur blanc sur le contrat de vente que la « carrosserie et le châssis sont en état d’origine » ou que la « peinture sur tous les panneaux est d’origine » si c’est bien ce qu’il a déclaré verbalement avant la vente ? Sans doute préférera-t-il inscrire que « le rapport de CarProof n’indique pas de collision ». C’est possible, mais qu’est-ce qui vous assure que l’un des précédents propriétaires n’a pas préféré faire exécuter une réparation sans en toucher mot à son assureur ? Chose certaine, même sur son site internet, la société CarProof rappelle par exemple que ni elle ni ses agents n’assument aucune responsabilité pour les erreurs, inexactitudes ou omissions. Bonne idée de vous renseigner au cours de l’inspection mécanique.

PRÉVOIR L’IMPRÉVISIBLE

Q. J’ai économisé 12 000 $ pour l’achat de mon premier véhicule. Devrais-je consacrer entièrement cette somme à l’achat ou devrais-je me ménager un petit coussin financier pour faire face aux imprévus ?

– Laure F.

PHOTO FOURNIE PAR HONDA

Lorsqu’il s’agit d’un véhicule d’occasion, le coût des réparations est plus aléatoire, donc plus complexe à chiffrer. Gardez-vous un petit coussin pour ces éventualités.

R. Le coût d’achat est une chose. Le coût d’utilisation en est une autre que beaucoup de premiers acheteurs négligent, à tort, de calculer. L’assurance, l’immatriculation et la consommation d’essence sont des postes budgétaires relativement faciles à cerner. En revanche, lorsqu’il s’agit d’un véhicule d’occasion, le coût des réparations est plus aléatoire, donc plus complexe à chiffrer. C’est pourquoi il est souhaitable de préférer dans vos recherches la fiabilité à la performance, la grande diffusion (lire un modèle produit à grande échelle) à l’exotisme, le basique au grand luxe. Cela dit, règle générale, il est recommandé d’avoir quelque 2000 $ à disposition pour effectuer certains entretiens ou réparations à la suite de l’achat d’un véhicule de « seconde main ».