Les placards, les fenêtres et la remise n’échappent pas au ménage du printemps. L’auto non plus.

Avant de sortir seau, détergent et autres produits d’astiquage — ou d’attendre la pluie —, la première étape consiste à rendre visite à un portique de lavage automatique sans contact. Parmi les options offertes, privilégiez celle qui nettoie aussi le dessous du véhicule.

En effet, arroser la carrosserie et le châssis le printemps venu permet d’écarter les éléments corrosifs accumulés au cours de l’hiver. Ça permet de déloger les particules chimiques, minérales et organiques qui s’incrustent et rongent les ailes, les bas de caisse, les portes et les éléments structurants. Cette opération, en apparence simple, prolonge la vie des véhicules. Une opération que les experts consultés recommandent de répéter à quelques reprises au cours de l’été. La boue et les projections de goudron collent aux portières, tout comme la poussière des plaquettes de frein, hautement corrosive.

Une fois cette étape terminée, on se réserve un peu de temps pour aller dans le détail. Pour cela, le lavage d’une automobile exige aussi méthode et espace. Un minimum d’équipement aussi. Un seau propre, une moufle de lavage (mieux qu’une éponge, qui risque de garder dans ses fibres les poussières abrasives), une peau de chamois (ne lésinez pas sur la qualité), un savon automobile (laissez le savon à vaisselle sous l’évier). Et une cire en pâte pour le polissage ? Non. En fait, cette opération devrait idéalement être confiée à un spécialiste (surtout si votre véhicule est de couleur noire) pour bénéficier non seulement des meilleurs produits (ceux-ci n’ont rien à voir avec ce que vous retrouverez sur les tablettes des grandes surfaces), mais aussi de mains qualifiées pour faire vagabonder une polisseuse sur une carrosserie.

Bien que les peintures modernes soient moins fragiles, il est toujours recommandé de ne pas laver un véhicule dont la carrosserie est surchauffée par les rayons du soleil. On nous invite plutôt à attendre que les tôles refroidissent à l’ombre avant de commencer le lavage.

Petit rappel amical : le lavage doit idéalement se dérouler à l’ombre pour éviter que les rayons du soleil n’assèchent trop rapidement le savon.

Rafraîchir les mémoires

Avant d’appuyer sur la détente du pistolet d’arrosage et de plonger l’avant-bras dans le seau d’eau (froide, de préférence), petit rappel amical : lavez d’abord le pavillon, puis les glaces, et finissez par les parties basses de la carrosserie. Cette façon de procéder vous évitera de devoir laver deux fois les zones basses, qui reçoivent les eaux sales des parties supérieures. Méthodique, vous laverez un panneau de carrosserie à la fois, puis le rincerez à grande eau.

PHOTO VALENTYN OGIRENKO, ARCHIVES REUTERS

Le lavage d’une automobile exige méthode et espace. Un minimum d’équipement aussi : un seau propre, une moufle de lavage, une peau de chamois et un savon automobile.

Bien entendu, vous pouvez toujours parcourir un ou deux kilomètres sur l’autoroute pour que le flux d’air provoqué par la vitesse chasse l’eau. Mais le recours à une peau de chamois donne de bien meilleurs résultats en effaçant toutes les traces blanches (le calcaire de l’eau) qui ont tendance à demeurer sur la carrosserie.

Recettes de grand-mère

Saviez-vous que mort, un moustique dégage une substance corrosive ? Il vaut mieux nettoyer immédiatement la carrosserie avant que le vernis ne s’abîme. Pour déloger les cadavres de moustiques qui se trouvent incrustés sur le pare-brise, il existe sur le marché de nombreux produits efficaces. Mais avant de dépenser, frottez votre pare-brise à l’aide d’un bas de nylon dans lequel vous aurez inséré un oignon. Et pour le goudron ? S’il est bien frais, diluez-le avec du beurre. Sinon, employez un produit dissolvant.

Les fientes d’oiseaux sont particulièrement acides. À éliminer au plus tôt, car elles abîment une peinture en un rien de temps.

Si elles ont séché (désolé si vous mangez au moment de lire), ne grattez pas : posez sur elles, toute une nuit, une feuille d’essuie-tout ou une grosse éponge imbibée d’eau. À l’aurore, elles seront humides et partiront à l’aide d’un chiffon.

Concluons avec le nettoyage de l’habitacle. On peut en profiter pour enlever du coffre à gants tous les objets superflus qu’on y a accumulés au fil des semaines. Le coffre à bagages doit également être l’objet d’une visite en profondeur. Après s’être débarrassé de tous les accessoires inutiles qui l’encombraient, on soulève le tapis pour s’assurer qu’il n’y a pas eu d’infiltrations d’eau. Si cela s’est produit, il faut assécher et tenter de découvrir s’il n’y a pas une fissure dans le bourrelet d’imperméabilisation du couvercle du coffre. Par la même occasion, on s’assure que le cric et le pneu de secours se trouvent bien arrimés et en bon état.